Pendant quelques décennies, cabarets, bars, clubs et cafés font partie du paysage montréalais. Locaux et touristes y assistent aux spectacles les plus variés, tandis que l’alcool coule à flots.
Bellevue Casino
Néanmoins, pendant ces quelques décennies, les cabarets, bars, clubs et cafés font intrinsèquement partie du paysage de la métropole. Montréalais et touristes vont de l’un à l’autre à la recherche des divertissements les plus variés. Deux croisements sont névralgiques pour quiconque souhaite sortir prendre un verre et voir un spectacle : l’intersection entre le boulevard Saint-Laurent et la rue Sainte-Catherine et l’angle des rues Saint-Antoine (autrefois Craig) et de la Montagne, surnommé « The Corner ». Alors que la première intersection est surtout associée aux cabarets, la seconde est plutôt reconnue pour ses airs de jazz, elle accueille en effet le Rockhead’s Paradise et le Café St-Michel. Les fêtards ont la possibilité de voir de grandes vedettes américaines et européennes présenter des numéros endiablés sur les différentes scènes de la ville. Par sa position géographique, Montréal profite d’influences extérieures amenant de nouvelles sonorités qui inspirent les artistes québécois en émergence.
Les spectacles
Contrebassiste
Montréal, là où l’alcool coule à flots
Chez Maurice
Grâce à son port, porte d’entrée sur le continent, Montréal est une plaque tournante du commerce illégal de l’alcool (et de la drogue). Plusieurs criminels d’envergure sont d’ailleurs propriétaires d’établissements de divertissement qu’ils utilisent, notamment, pour le blanchiment d’argent ou comme lieu de rencontre pour les affaires ou les règlements de comptes. C’est le cas de Vic Cotroni qui possède le Faisan Doré ou encore Harry Ship qui a Chez Paree dans ses actifs.
Sortir à Montréal au milieu du XXe siècle est donc une expérience exaltante, parfois risquée, sous la lumière des néons. Ceux-ci vont s’éteindre notamment à cause de la grogne réformiste qui se fait de plus en plus présente, avec à sa tête un duo bien connu : Pacifique « Pax » Plante et Jean Drapeau.
BOURASSA, André, et Jean-Marc LARUE. Les nuits de la Main : Cent ans de spectacles sur le boulevard St-Laurent (1891-1991), Montréal, Éditions VLB, 1993, 368 p.
CHARLEBOIS, Catherine, et Mathieu LAPOINTE (dir.). Scandale! Le Montréal illicite 1940-1960, Montréal, Cardinal, 2016, 272 p.
MARELLI, Nancy. Stepping Out. The Golden Age of Montreal Night Clubs 1925-1955, Montréal, Véhicule Press, 2004, 144 p.
WEINTRAUB, William. City Unique: Montreal Days and Nights in the 1940s and ‘50s, Toronto, McClelland & Stewart, 1996, 332 p.