En tant que cité du divertissement, Montréal est à son apogée de 1940 à 1960. Toute une économie des plaisirs nocturnes pour adultes s’y développe alors.
Rue Sainte-Catherine 1965
Durant les années 1940 et 1950, Montréal est à son apogée en tant que ville du divertissement. La vie nocturne y est si intense que Lili St-Cyr, la célèbre effeuilleuse américaine qui s’y est installée, compare chaque nuit à une veille du Nouvel An new-yorkais! Cette effervescence attire par millions les touristes américains dans cette métropole au cachet français que l’on aime présenter comme « le petit Paris d’Amérique ».
Les citadins eux-mêmes sortent en masse pour vivre toutes les expériences que promettent les nuits montréalaises. Et discrètement, malgré le conservatisme qui règne dans la société d’après-guerre, se développent aussi des lieux où pourra se vivre plus ouvertement la diversité sexuelle et qui accueilleront l’embryon d’une communauté.
Ce texte de Catherine Charlebois et de Mathieu Lapointe est tiré du livre Scandale! Le Montréal illicite 1940-1960, sous la direction de Catherine Charlebois et Mathieu Lapointe, Montréal, Cardinal, 2016, p. 10 et 17.
CHARLEBOIS, Catherine, et Mathieu LAPOINTE (dir.). Scandale! Le Montréal illicite 1940-1960, Montréal, Cardinal, 2016, 272 p.