Au XXe siècle, un inexorable déclin marque Griffintown : la population quitte les taudis tandis que l’industrie s’essouffle. Pendant les années 1990 s’amorce pourtant un spectaculaire retour à la vie.
Domaine agricole sous le Régime français, Griffintown devient un des pivots de l’industrialisation montréalaise au XIXe siècle. C’est seulement une des étonnantes transformations qu’il a connues.
Des bateaux pleins à craquer, de longues quarantaines et des milliers de morts : l’arrivée massive des Irlandais à Montréal en 1847 met dans l’ombre une immigration débutée dès le XVIIe siècle.
La femme d’affaires Mary Griffin a laissé son nom au secteur qu’elle a elle-même acheté, au tout début du XIXe siècle.
En 1888, les trois frères Darling tentent leur chance dans un secteur en pleine expansion : la métallurgie. Ils seront bientôt à la tête du plus important complexe industriel de Griffintown.
La maison Keegan aurait été construite dans les premières décennies du XIXe siècle, alors que le quartier Griffintown était en plein essor.
Au coin des rues Basin et de la Montagne se trouve un parc où gisent des vestiges de pierre. Ce sont les traces d’un lieu emblématique pour les Irlando-Catholiques de Montréal, l’église Sainte-Anne.
En 1846, Augustin Cantin installe les plus vastes ateliers de construction navale de Montréal aux abords du canal de Lachine.
En 1944, un avion militaire s’écrase juste au sud du centre-ville de Montréal et ravage une partie de Griffintown. C’est un terrible rappel des horreurs de la guerre qui déchire alors l’Europe.
En 1866, un projet de l’évêque de Montréal menace l’intégrité des églises irlandaises catholiques. Le père Patrick Dowd, curé de l’église Saint-Patrick, compte parmi ses plus farouches opposants.