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Le chantier de construction navale d’Augustin Cantin

01 décembre 2017
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En 1846, Augustin Cantin installe les plus vastes ateliers de construction navale de Montréal aux abords du canal de Lachine.

Lieu : Le long du canal de Lachine, entre les rues Canning et Georges-Vanier

1846 : Augustin Cantin installe ses ateliers près du canal de Lachine

Augustin Cantin - chantier naval

Gravure publicitaire représentant l’atelier de marine du Canada, avec la cale sèche et le chantier naval, incluant la scierie, le hangar à voiliers et l'atelier de chaudronnerie.
Bibliothèque et Archives Canada. Mikan 3930370.
Augustin Cantin (1809-1893) naît à Cap-Santé. Très jeune, il apprend le métier de charpentier de marine à Québec. Dans les années 1830, il quitte le Canada pour travailler à l’étranger, notamment à New York et à Liverpool. De retour à Montréal, il fonde sa propre compagnie et installe, en 1841, de premiers ateliers de construction navale au coin des rues de la Commune et Prince, dans le quartier central qui deviendra le Vieux-Montréal. En janvier 1844, cependant, le journal La Minerve annonce la faillite de l’entreprise.

Un nouveau chantier

Augustin Cantin

Portrait photographique d'un homme.
Musée McCord. I-31180.1.

Cantin tente encore sa chance en 1845 et obtient la permission d’ériger de nouveaux bâtiments aux abords du canal de Lachine, au sud de la rue Notre-Dame entre les rues Fulford (aujourd’hui Georges-Vanier) et Canning. Ce chantier naval, comprenant des hangars et une forge, puis plus tard une fonderie à moteurs et une scierie, entre en opération l’année suivante. Cantin détient un avantage significatif sur ses compétiteurs : grâce à ses nombreuses installations, il peut effectuer toutes les étapes de la réparation et de la construction des navires au sein de la même structure, sans avoir besoin d’intermédiaires. En environ 10 ans, l’entreprise construit 70 bateaux. En 1855, Cantin est même invité à présenter son travail à l’Exposition universelle de Paris. Sa société compte au milieu des années 1850 plus de 200 employés, dont le charpentier James Shearer.

L’entreprise est léguée au fils d’Augustin Cantin après sa mort en 1893. Charles-Albert Cantin la prend en charge jusqu’à sa fermeture en 1931. Depuis, presque tous les bâtiments qui formaient autrefois le chantier naval ont disparu. La rue Augustin-Cantin, dans Pointe-Saint-Charles, commémore le succès du célèbre entrepreneur.

Contribution à la recherche : Société d’histoire de Pointe-Saint-Charles. 

Références bibliographiques

CORBEL, Nadine. « Les chantiers navals du Canal Lachine », SSAC, no 12, vol. 1, 1987, p. 4-6.

DESLOGES, Yvon, et Alain GELLY. Le canal de Lachine : du tumulte des flots à l’essor industriel et urbain, 1860-1950, Québec, Septentrion, 2002, 217 p.

JOSEPH, Gerald, et Jacob TULCHINSKY. « Cantin, Augustin », [En ligne], Dictionnaire biographique du Canada, vol 12, Université Laval/University of Toronto, 2003. http://www.biographi.ca/fr/bio/cantin_augustin_12F.html (Consulté le 30 août 2017).