Portrait de Gilmore Clarke, assis à une table de travail, tenant des documents à la main.
Crédit : Gilmore Clarke. Blank & Stoller Corp., 1934
Source : Division of Rare and Manuscript Collections, Cornell University Library
Des architectes de la modernité
En 1954, la Ville de Montréal entame un processus de réflexion sur les utilisations du parc du Mont-Royal et ses accès. Elle invite la firme new-yorkaise Clarke et Rapuano à proposer un plan de modernisation des infrastructures. Ces architectes paysagistes ont déjà réalisé plusieurs parcs, artères et voies rapides aux États-Unis. Ils définissent entre 1954 et 1959 les fonctions des diverses voies qui sillonneront la montagne.
« Les parcs sont pour les gens; les véhicules automobiles qu’ils peuvent utiliser pour se rendre au parc ou à proximité sont des éléments secondaires de transport et doivent donc être traités comme tels; ils ne doivent pas déranger, ni visuellement ni par le bruit; ils sont un mal nécessaire, des ajouts utiles à la jouissance du parc. » [Traduction libre]
Les associés portent une attention particulière aux différentes vues qui attendent les piétons et les visiteurs en automobile ou en calèche au fil de leur parcours sur la montagne. L’adaptation du parc à la culture automobile ne se fait pas sans opposition. Le plan ambitieux de Clarke et Rapuano ne sera pas réalisé entièrement. La voie panoramique Camillien-Houde, qui traverse la montagne, les stationnements autour de la maison Smith et les échangeurs Parc/des Pins et Côte-des-Neiges/Remembrance constituent leur héritage.
Traces actuelles :
- Voie Camillien-Houde, stationnements, échangeurs du parc du Mont-Royal, 1954
Source de la citation originale: « Parks are for people; the automotive vehicles they may use to take them to or around the park are secondary elements of transport and hence should be treated as such; they should not intrude, either visually or through noise, into the scene; they are a necessary evil but, nevertheless, they are required adjuncts to the enjoyment of the park. » Lettre de Michael Rapuano à Lucien L’Allier, directeur des Travaux publics à la Ville de Montréal, le 11 février 1960, p. 4.