Érable à sucre

Arbre remarquable

Légende : Vue générale de la section inférieure de l’arbre. Érable à sucre. Cimetière Mont-Royal.
Credit : Suzanne Hardy, Enracinart, 2011.

Groupe d'onglets

Informations générales

Nom de la propriété

Cimetière Mont-Royal

Période de développement

Description de l'espèce

Très répandu, l’érable à sucre constitue la base de la forêt feuillue permanente du nord-est de l’Amérique du Nord. Ce grand arbre feuillu au coloris d’automne spectaculaire caractérise les forêts du sud du Québec, des Maritimes et du sud de l’Ontario. Affectionné pour son ombrage, il est surtout connu pour sa sève qui sert à la production de sirop d’érable, fierté des Québécois. Pouvant vivre 250 ans, l’érable à sucre peut atteindre 45 mètres de hauteur. D’abord emblème des canadiens-français, il est devenu l’arbre emblème du Canada et apparaît, de manière stylisée, sur le drapeau du Canada. L'érable à sucre préfère particulièrement un sol riche, profond et assez frais. Très rustique, il peut être planté jusqu'à 1 000 m d'altitude selon la latitude.

Énoncé d'intérêt

Valeurs dendrologiques

Cet érable à sucre (Acer saccharum) est âgé d’environ 145 ans si on se fie à l’année indiquée sur la pierre commémorative. Cette espèce, indigène au Québec, vit souvent jusqu’à l’âge de 200 ans. Il semble en bonne santé et sa souche de 145 cm de diamètre se dédouble en deux troncs de 80 et 75 cm. Le diamètre de sa souche est nettement au-dessus de la moyenne qui est normalement de 90 cm à maturité pour cette espèce.

Valeurs culturelles

Cet érable à sucre a sans doute été planté en 1867, l’année indiquée sur la pierre commémorative de la famille de William A. Townsend. Légèrement incliné, il est isolé dans un îlot au relief ondulé et aménagé de manière sobre et esthétique.

Cet arbre semble être originaire du peuplement forestier antérieur à l’aménagement du cimetière, une érablière à caryer cordiforme. Il s’agit d’un vestige de l’écosystème présent avant l’aménagement du cimetière. Il se trouve dans une pente, dans l’axe de l’ancien ruisseau Outremont et est le plus grand arbre et le plus haut du secteur. Encadré d’un côté par les mausolées et caveaux de grands propriétaires tels Stanley Clark Bagg et Benjamin Hall, il est en lien plus direct avec le tombeau Henderson.

Critères de remarquabilité

Volet dendrologique

  • Âge : un arbre vétéran dont l’âge est relativement avancé par rapport aux autres spécimens de même espèce présents dans la région de Montréal.
  • Dimension : un arbre dont la hauteur ou le diamètre fait de lui un individu volumineux et imposant, par rapport aux autres arbres de son espèce.
  • Forme : un arbre peut être remarquablement beau s’il présente une structure parfaite, c’est-à-dire exempte de malformations , en bonne santé et sans trop de branches
  • Rareté : un arbre indigène, naturalisé ou introduit dont l’espèce est inhabituelle sur l’Île de Montréal et dont la dimension et/ou l’état de santé est appréciable.

Volet culturel

  • Artistique : Contribution remarquable à un effet visuel ou une ambiance recherchée par un concepteur.
  • Historique : arbre témoin de l’évolution de la société montréalaise et de ses institutions, des pratiques culturelles et horticoles anciennes, d’un événement historique, etc. Arbre témoin d’un structure territoriale ancienne devenue rare ou même disparue.
  • Paysagère : Arbre contribuant fortement à une composition paysagère significative. Repère visuel marquant dans le paysage urbain.
  • Symbolique et/ou commémorative : Symbole d’un événement significatif, parfois accompagné d’une plaque commémorative. L’endroit de la plantation peut contribuer au caractère symbolique.

Documentations

Références bibliographiques

LES AMIS DU CIMETIÈRE MONT-ROYAL. The Trees of Mont-Royal Cemetery « A Public Treasure ».

COMMISSION DES BIENS CULTURELS DU QUÉBEC. Étude de caractérisation de l’arrondissement historique et naturel du Mont-Royal. Décembre 2005.

CORNELLIER, Manon. « Comment l’exemple des cimetières-jardins interprète la mémoire funéraire québécoise ». Conserveries mémorielles. [En ligne], no 10 I 2011, mis en ligne le 15 août 2011. Consulté le 12 juillet 2012. URL : http://cm.revues.org/872.

FARRAR, John Laird. Les arbres du Canada. Service canadien des forêts, Ressources naturelles Canada, 1996, 502 pages.

FRÈRE MARIE-VICTORIN. Flore laurentienne. Les Presses de l’Université de Montréal, 3e édition, 1995, 1083 pages.

Espèce (latin)

Acer saccharum

Nom anglais

Sugar Maple

Diamètre à hauteur poitrine (DHP) (cm)

75 et 80

Diamètre à la souche (cm)

145

Unité topographique

  • Le flanc nord, quartiers Outremont et Côte-des-Neiges