Pavillon Marie-Morin - Hôtel-Dieu de Montréal

Avant la construction des grands pavillons qui composent l’Hôtel-Dieu d’aujourd’hui, l’hôpital se concentre dans la partie est du bâtiment de 1861. On appelle alors cette section « aile des Pauvres », comme le veut une expression très ancienne où le mot « pauvre » désigne simplement « malade ». Le pavillon Marie-Morin, nommé d’après la première annaliste des Hospitalières de Saint-Joseph, correspond à l’extrémité droite du plan en « E ». Il témoigne de l’évolution des soins de santé et de l’expansion de l’institution par ses divers agrandissements.

Pour le bien-être des malades, ce corps de bâtiment était auparavant entouré de jardins, à l’avant et à l’arrière du côté ouest. On accédait à l’hôpital par sa façade est, à l’angle de la rue Saint-Urbain et de l’avenue des Pins. En 1902, une adjonction de 22,8 mètres (75 pieds) vers le sud vient augmenter la superficie du pavillon, permettant l’aménagement d’espaces administratifs et de chambres privées et semi-privées. Une telle configuration démontre qu’au tournant du siècle, l’hôpital n’est plus uniquement perçu comme un lieu de charité sociale où les démunis sont soignés gratuitement dans de grandes salles communes. Les plus aisés, qui se faisaient auparavant soigner à domicile, se tournent dorénavant vers les institutions hospitalières, en regard de la qualité des soins et des progrès de la science médicale.

L’édifice est agrandi une seconde fois en 1925 afin d’offrir davantage de lits et de salles d’opération. De nos jours, le pavillon continue de répondre avant tout aux besoins médicaux; il accueille le service des urgences.