Les échelles de regards

ipays_01_02a_-_montroyal1.jpg

Le mont Royal. Vue vers le centre-ville. Photographie.

Alors qu’il est avant tout perçu à l’échelle humaine du lieu, le paysage se lit à diverses échelles de regards, du général au particulier.
Le regard varie selon les échelles de perception. À l’échelle du lieu, de nombreux détails sont perceptibles, alors qu’à distance, les traits marquants du paysage s’affirment. Ainsi, chaque échelle de perception donne une lecture différente et révèle de nouvelles caractéristiques du paysage.
Le recul, l’observation à une plus grande échelle, parfois même à vol d’oiseau, sont nécessaires pour percevoir l’appartenance d’un élément à un système plus étendu et ainsi en saisir la signification, comprendre sa contribution au tout et son interaction avec les autres éléments.

Échelle de la région

Le mont Royal se distingue comme la plus connue des 10 collines Montérégiennes de la vallée du Saint-Laurent, la seule située en milieu urbain et l’un des éléments identitaires de la grande région de Montréal.

Échelle de la ville

iaccueil_territoire_-_google_maps_-_ile_de_montreal_.jpg

Localisation du site patrimonial du mont Royal sur une vue satellitaire.

Le mont Royal devient un repère à l’échelle de la ville, où il constitue un élément identitaire de Montréal. À cette échelle, les traits marquants du paysage sont sa relation avec le centre-ville, les quartiers, le fleuve et les îles.

Échelle de la montagne

 La montagne forme un tout complexe. Ses trois sommets, ses flancs et son entre-monts découpent le mont Royal en six grandes unités topographiques dont les limites, parfois franches, parfois floues, ne correspondent pas à des limites de propriété. Ce découpage est établi en relation avec les formes du relief de la montagne.
Il permet une lecture et une compréhension de la montagne selon des unités qui ont chacune leur personnalité. À cause de son relief particulier, la montagne demeure difficile à percevoir dans son ensemble, car on ne peut voir ses flancs (ou versants) qu’un à la fois. On la découvre alors à l’échelle de ses unités topographiques.

Échelle de l’entité

Chacune des unités topographiques identifiées à l’échelle de la montagne comprend plusieurs entités. Près de 35 entités subdivisent le mont Royal en ensembles de taille variée selon leur histoire et leurs caractéristiques. Ces entités sont composées d’éléments diversifiés et de nombreux patrimoines ayant une relation étroite entre eux. Elles comprennent des propriétés institutionnelles, des ensembles résidentiels ou des parcs.

Échelle du lieu

À l’échelle humaine du lieu ambiant, du site, l’observateur est en relation plus étroite avec divers éléments du paysage dont il peut percevoir les détails. Ces éléments sont distincts ou liés, organisés ou non. Par élément du paysage, on entend, par exemple, un arbre, un monument, un belvédère, un bâtiment, une rue, un sentier, une place publique. Plusieurs éléments du paysage de la montagne sont présentés dans la section « Patrimoines ».