Pavillon Jeanne-Mance - Hôtel-Dieu de Montréal

La construction du pavillon Jeanne-Mance de l’Hôtel-Dieu débute en 1949, bien que planifiée dix ans plus tôt dans le projet d’agrandissement de l’hôpital. Le bâtiment accueille l’École des infirmières de l’Hôtel-Dieu, qui était à l’étroit depuis 1923 dans le pavillon Olier, et la résidence des étudiantes. Il témoigne d’une nouvelle réalité de la médecine au 20e siècle : la complexification des tâches des infirmières, qui doivent dorénavant suivre une formation spécialisée assumée par les établissements hospitaliers.

Inauguré en 1951, l’édifice moderne de sept étages comprend tous les espaces nécessaires à l’enseignement : salles de cours, chambres, salons d’étude, bibliothèque, auditorium et gymnase. Le dernier étage comporte un vaste solarium et une terrasse-promenade avec vue sur le mont Royal pour favoriser le repos des étudiantes.

Le bâtiment est érigé à l’emplacement d’anciennes granges et ferme la cour intérieure prévue au plan d’aménagement des pavillons Le Royer, Jeanne-Mance et De Bullion. Ces édifices, qui correspondent à la troisième et dernière phase de construction de l’hôpital (1939-1952), forment un ensemble homogène par leur architecture aux volumes et aux détails formels similaires.

La fermeture de l’École en 1970 amène une transformation du pavillon afin de répondre aux besoins du centre hospitalier. On y installe des lits supplémentaires, puis on aménage une passerelle de béton reliant le bâtiment au pavillon De Bullion et traversant la cour. Le parc de stationnement bordant l’édifice à l’arrière est agrandi successivement jusqu’à occuper les limites de l’îlot urbain, où se trouvaient jadis des jardins et des immeubles résidentiels.