Dans les années 1940, l’Américaine Lili St-Cyr, véritable légende du striptease, considère Montréal comme sa « vraie patrie ».
« Sex is currency! What is the use of being beautiful if you can’t profit from it? »
[« Le sexe, c’est monnaie courante! À quoi cela sert-il d’être belle si on ne peut pas en tirer avantage? »]
– Lili St-Cyr
Lili St-Cyr
La flamboyante artiste de la scène est une véritable légende du striptease à l’échelle nord-américaine. Ses tournées de spectacles l’entraînent un peu partout sur le continent, mais elle revient toujours avec plaisir à Montréal, qu’elle considère à l’époque comme sa « vraie patrie ». Elle profite également de la vie nocturne montréalaise et fréquente les cabarets en vue, comme l’El Morocco, le Samovar, le Normandie Roof et le Faisan Doré.
Lili épargnée, mais blessée
Théâtre Gayety
L’énigmatique effeuilleuse fait tourner bien des têtes durant sa carrière et dit « oui » à la grande question pas moins de six fois durant sa vie. Dans les années 1970, elle ouvre une boutique de lingerie à Los Angeles, mais sa dépendance à l’héroïne l’entraîne peu à peu dans la pauvreté. Elle décède d’une crise cardiaque dans son appartement en 1999 à l’âge de 81 ans, non sans avoir laissé sa marque dans l’histoire des nuits de Montréal.
Ce texte de Maryse Bédard est tiré du livre Scandale! Le Montréal illicite 1940-1960, sous la direction de Catherine Charlebois et Mathieu Lapointe, Montréal, Cardinal, 2016, p. 35.
BOURASSA, André-Gilles, et Jean-Marc LARRUE. Les nuits de la « Main » : cent ans de spectacles sur le boulevard Saint-Laurent (1891-1991), Montréal, VLB éditeur, 1993, 361 p.
CHARLEBOIS, Catherine, et Mathieu LAPOINTE (dir.). Scandale! Le Montréal illicite 1940-1960, Montréal, Cardinal, 2016, 272 p.
DiNARDO, Kelly. Gilded Lili: Lili St.Cyr and the Striptease Mystique, New York, Back Stage Books, 2007, 234 p.
ST-CYR, Lili. Ma vie de stripteaseuse, Outremont, Les Éditions Québec-Livres, 1996, 301 p.
WEINTRAUB, William. City Unique: Montreal Days and Nights in the 1940s and ‘50s, Toronto, McClelland & Stewart, 1996, 332 p.