Faire la lumière à Montréal (1940-1960)
Au cœur du XXe siècle, Montréal est aussi apprécié pour ces folles nuits que décrié pour son monde interlope agissant en toute impunité. La ville connaît alors de grands bouleversements.
Dans l’entre-deux-guerres, si beaucoup de Montréalais goûtent l’effervescence des « nuits de Montréal », d’autres s’inquiètent de la présence très visible de la prostitution, du jeu et du crime organisé. Dès la Deuxième Guerre mondiale, le scandale grandit au sujet de « l’immoralité régnante », et on montre du doigt la police, qui semble en faire bien peu pour assurer l’ordre et la décence. Se serait-elle laissé corrompre par le crime organisé? Ou plutôt les politiciens, jusqu’aux plus hautes sphères de l’administration montréalaise, auraient-ils noué des liens d’intérêt mutuel avec la pègre?
Au fil des scandales qui éclatent dans les médias, des citoyens se mobilisent pour demander un redressement des mœurs et un nettoyage en règle du monde de la politique municipale. Ils réclament une enquête publique pour faire la lumière sur la corruption qui aurait transformé Montréal en une « ville ouverte ». Ces travaux ont-ils tiré les choses au clair?
Ce dossier regroupe des articles réalisés avec le matériel de l’exposition Scandale! Vice, crime et moralité à Montréal, 1940-1960 présentée au Centre d’histoire de Montréal du 15 novembre 2013 au 2 avril 2017, de même que quelques textes tirés du livre Scandale! Le Montréal illicite, 1940-1960, rédigé sous la direction de Catherine Charlebois et de Mathieu Lapointe (Les éditions Cardinal, 2016). Vous y trouverez tous les montages vidéo présentés dans l’exposition, avec les témoignages d’artistes et d’experts qui nous racontent cette époque.