Véritable cité dans la ville, le Village olympique a vibré au rythme des Jeux de 1976. Ses pyramides à l’architecture audacieuse sont un souvenir précieux de cet événement marquant.
JO - carte postale du village olympique
C’est le 23 juin 1976, environ trois semaines avant le début des Jeux, que le Village olympique ouvre ses portes à ses premiers occupants. Les 4 demi-pyramides qui hébergeront les athlètes, accompagnateurs et délégués ont été construites en un temps record pour accueillir ces visiteurs venus de 92 pays.
Inspirée des pyramides d’Égypte, l’architecture audacieuse de ces bâtiments est aussi très semblable à celle du complexe Marina-Baie-des-Anges, près de Nice, en France. Les pyramides montréalaises, conçues par les architectes Roger d’Astous et Luc Durand, comptent 980 logements où 11 000 personnes peuvent être hébergées. Depuis les terrasses, les athlètes jouissent d’une vue magnifique sur la ville. On y trouve aussi des bureaux et une polyclinique. Les pyramides sont construites en béton afin de créer une unité avec les matériaux utilisés pour les installations du Parc olympique voisin.
JO - Foule au village olympique
Pendant plus d’un mois, cette petite cité bourdonne d’une activité intense. Elle a même son propre journal! Distribué aux résidants du 1er juillet au 1er août, Le Village rapporte les résultats sportifs et annonce les festivités du jour. La vingtaine de journalistes qui y travaillent interrogent les passants et photographient les moindres aspects de la vie quotidienne au Village. En plus des résidants, le Village olympique compte 5 000 employés, majoritairement des étudiants.
Des spectacles d’artistes variés, dont Oscar Peterson, y sont présentés dans un théâtre en plein air, créant une véritable atmosphère de festival. Tout est mis en place pour assurer le meilleur séjour possible aux athlètes venus des quatre coins du monde pour vivre leur rêve olympique à Montréal.
Un élément clé de notre patrimoine olympique
JO - Entraînement au village olympique
Les pyramides, qui relevaient de la Régie des installations olympiques, ont été cédées à l’entreprise privée en 1998. Le respect de leur valeur patrimoniale n’est donc plus assuré, malgré leur importance historique. Ainsi, il a fallu attendre jusqu’en 2013 pour que les pyramides aient droit à des travaux de restauration majeurs. Ces bâtiments, payés par les contribuables et témoins d’une page importante de l’histoire de Montréal, méritent le respect et l’assurance d’une protection à long terme.
Aujourd’hui, les résidants du complexe profitent entre autres de plusieurs commerces, d’une bibliothèque, d’une piscine intérieure chauffée et d’un centre de conditionnement physique, tout en étant à distance de marche du golf, du Biodôme, du Planétarium, du Jardin botanique et, bien sûr, du Stade olympique.
Cet article est une version remaniée d’un article paru dans le numéro 30 du bulletin imprimé Montréal Clic, publié par le Centre d’histoire de 1991 à 2008, et des textes de l’exposition Montréal fête ses Jeux, présentée dans le hall d’honneur de l’hôtel de ville du 18 juillet au 1er septembre 2006.