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Le Parc olympique

21 janvier 2016

Pour les Jeux de 1976, Montréal a vu grand : au Parc olympique s’ajoutent le village des athlètes et plusieurs autres sites. Mais le symbole fort de cet événement mondial reste le Stade olympique.

JO - Vue aérienne du Parc olympique, 1987

Vue aérienne du Parc Olympique en 1987.
Archives de la Ville de Montréal. VM94-B265-007.
C’est le 6 avril 1972 que la Ville de Montréal dévoile les plans et esquisses des installations prévues pour 1976. Les travaux d’excavation débutent un an plus tard. L’architecte français Roger Taillibert en est le maître d’œuvre. Dans les mois qui ont suivi la mise en chantier, les arrêts de travail, les grèves et le sabotage ont fait craindre le pire. Un peu partout, la rumeur laissait entendre que Montréal ne serait jamais prête pour les Jeux. Si tel ne fut pas le cas, divers groupes tirèrent avantage de la situation en profitant de l’échéancier critique pour faire du marchandage, ceci ayant pour effet d’augmenter les coûts de construction de façon astronomique.

Le Parc olympique, situé dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve, couvre un terrain de plus de 55 hectares, le long de la rue Sherbrooke, entre les rues Pie IX et Viau. Il comprend le stade, dont la tour inclinée est la plus haute au monde, la piscine et le vélodrome. Tout près, le village des athlètes, inspiré des pyramides d’Égypte, a été l’hôte de plus de 9500 athlètes, accompagnateurs ou délégués.

Un parc olympique étendu

Bassin olympique

Le Bassin olympique, peu avant les Jeux.
Archives de la Ville de Montréal. VM94-B164-266.
Le Stade olympique a reçu toutes les épreuves d’athlétisme ainsi que les demi-finales et la finale de football et le Grand Prix équestre de saut d’obstacles. Les compétitions aquatiques se sont déroulées dans la piscine aménagée sous le grand mât. Le cyclisme ainsi que les épreuves de judo ont eu lieu au vélodrome. Un gymnase, des saunas, des salles de repos et de massage, un centre médical, un centre de réception, une cafétéria et des installations de contrôle électronique complètent le Parc olympique.

Plusieurs autres sites montréalais ont été spécialement construits pour l’occasion ou encore réaménagés : le bassin d’aviron, taillé à même le site de l’Expo 67, et le centre Étienne-Desmarteaux font partie de la première catégorie. Viennent ensuite le centre Paul-Sauvé, le centre Claude-Robillard, l’aréna Maurice-Richard, l’aréna Saint-Michel, le Forum, le stade Percival-Molson de l’Université McGill et des équipements à l’Université de Montréal. Certaines compétitions ont eu lieu en dehors des limites de Montréal, soit à l’Université Laval à Québec, au Palais des sports à Sherbrooke, sur les sites de tir à L’Acadie et à Joliette, sans oublier les pistes équestres de Bromont dans les Cantons de l’Est. Certaines ont même eu lieu hors du Québec, soit dans les villes de Toronto et de Kingston.

Une œuvre d’art architecturale unique

Mais ce qui symbolise les Jeux olympiques de 1976 est sans contredit le Stade olympique. Cependant, le milliard de dollars investi à l’époque, sans compter les coûts supplémentaires pour le parachèvement du mât et du fameux toit, a fait couler beaucoup d’encre et suscite encore aujourd’hui la controverse. Il n’en demeure pas moins que le Stade constitue une œuvre d’art architecturale unique en son genre. Alors que les concepteurs de stades misent habituellement sur la compétence technique des ingénieurs, le maire Drapeau a d’abord fait appel à un architecte célèbre, Roger Taillibert. Luc Noppen écrit de Taillibert que « son propos était d’utiliser la matière (le béton) pour ériger un ensemble dont la forme dynamique évoque la tension, l’effort, mais aussi l’équilibre et l’harmonie, le tout pour traduire dans l’espace la thématique olympique. »

Aujourd’hui, le Stade olympique est considéré comme l’une des principales attractions touristiques de Montréal. Le sport y est encore à l’honneur avec la présentation de matchs de football et de soccer. De nombreux spectacles et salons y sont aussi présentés. Quant au vélodrome, il a été transformé pour recevoir le Biodôme, et des appartements ont été aménagés dans l’ancien Village olympique.

Cet article est paru dans le numéro 30 du bulletin imprimé Montréal Clic, publié par le Centre d’histoire de 1991 à 2008.

Avant-après : le Stade olympique

Le Stade olympique avant la construction du mâtPhoto du Stade vu de la rue Sherbrooke.

Rue Sherbrooke, à l'est du boul. Pie-IX

Avant

1976. Stade olympique. Archives de la Ville de Montréal. VM94-Dc271-1.

Après

2014. Stade olympique, par Denis-Carl Robidoux. Centre d’histoire de Montréal.