Pour les Jeux de 1976, Montréal a vu grand : au Parc olympique s’ajoutent le village des athlètes et plusieurs autres sites. Mais le symbole fort de cet événement mondial reste le Stade olympique.
JO - Vue aérienne du Parc olympique, 1987
Le Parc olympique, situé dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve, couvre un terrain de plus de 55 hectares, le long de la rue Sherbrooke, entre les rues Pie IX et Viau. Il comprend le stade, dont la tour inclinée est la plus haute au monde, la piscine et le vélodrome. Tout près, le village des athlètes, inspiré des pyramides d’Égypte, a été l’hôte de plus de 9500 athlètes, accompagnateurs ou délégués.
Un parc olympique étendu
Bassin olympique
Plusieurs autres sites montréalais ont été spécialement construits pour l’occasion ou encore réaménagés : le bassin d’aviron, taillé à même le site de l’Expo 67, et le centre Étienne-Desmarteaux font partie de la première catégorie. Viennent ensuite le centre Paul-Sauvé, le centre Claude-Robillard, l’aréna Maurice-Richard, l’aréna Saint-Michel, le Forum, le stade Percival-Molson de l’Université McGill et des équipements à l’Université de Montréal. Certaines compétitions ont eu lieu en dehors des limites de Montréal, soit à l’Université Laval à Québec, au Palais des sports à Sherbrooke, sur les sites de tir à L’Acadie et à Joliette, sans oublier les pistes équestres de Bromont dans les Cantons de l’Est. Certaines ont même eu lieu hors du Québec, soit dans les villes de Toronto et de Kingston.
Une œuvre d’art architecturale unique
Mais ce qui symbolise les Jeux olympiques de 1976 est sans contredit le Stade olympique. Cependant, le milliard de dollars investi à l’époque, sans compter les coûts supplémentaires pour le parachèvement du mât et du fameux toit, a fait couler beaucoup d’encre et suscite encore aujourd’hui la controverse. Il n’en demeure pas moins que le Stade constitue une œuvre d’art architecturale unique en son genre. Alors que les concepteurs de stades misent habituellement sur la compétence technique des ingénieurs, le maire Drapeau a d’abord fait appel à un architecte célèbre, Roger Taillibert. Luc Noppen écrit de Taillibert que « son propos était d’utiliser la matière (le béton) pour ériger un ensemble dont la forme dynamique évoque la tension, l’effort, mais aussi l’équilibre et l’harmonie, le tout pour traduire dans l’espace la thématique olympique. »
Aujourd’hui, le Stade olympique est considéré comme l’une des principales attractions touristiques de Montréal. Le sport y est encore à l’honneur avec la présentation de matchs de football et de soccer. De nombreux spectacles et salons y sont aussi présentés. Quant au vélodrome, il a été transformé pour recevoir le Biodôme, et des appartements ont été aménagés dans l’ancien Village olympique.
Cet article est paru dans le numéro 30 du bulletin imprimé Montréal Clic, publié par le Centre d’histoire de 1991 à 2008.
Avant-après : le Stade olympique
Rue Sherbrooke, à l'est du boul. Pie-IX
1976. Stade olympique. Archives de la Ville de Montréal. VM94-Dc271-1.
2014. Stade olympique, par Denis-Carl Robidoux. Centre d’histoire de Montréal.