Les communautés moyen-orientales montréalaises
Après des débuts discrets, l’immigration montréalaise originaire du Moyen-Orient a fortement augmenté à partir de 1947. Ce dossier révèle les multiples aspects de ce mouvement de population.
Le Centre d’histoire présente un dossier dédié à l’immigration montréalaise provenant de la vaste région du Moyen-Orient.
Dans certains articles, cette vague migratoire est envisagée dans sa globalité. On y apprend que les premiers immigrants en provenance du Moyen-Orient viennent de la Grande Syrie, une ancienne partie de l’Empire ottoman. Entre 1882 et 1945, Montréal attire la majorité des immigrants moyen-orientaux arrivés au Canada. Ce déplacement croit progressivement dans les décennies suivantes, souvent en lien avec les guerres et les crises géopolitiques qui secouent le Moyen-Orient. Entre 1945 et 1975, des Moyen-Orientaux issus des minorités et des classes privilégiées s’installent à Montréal. Plusieurs sont chrétiens ou juifs, bien qu’on compte aussi des musulmans. Dès 1975, le nombre d’immigrants d’ascendance arabe augmente de manière considérable dans la métropole.
D’autres articles abordent l’immigration au travers de prismes plus précis. Par exemple, plusieurs évoquent une région ancienne correspondant en partie à la Syrie actuelle. De la fin du XIXe siècle à 1940 arrivent à Montréal quelques milliers de personnes natives de cette Grande Syrie. Grâce au travail, principalement, ces immigrants ont créé un quartier montréalais nommé, au début du XXe siècle, la Petite-Syrie et ont établi des relations sociales au-delà de leur communauté. Georges Farah-Lajoie entre en effet dans la police montréalaise en 1906, devient graduellement un véritable personnage montréalais et, pour certains, un héros.
Reflétant la diversité sociale, culturelle, politique du Moyen-Orient, des textes du dossier retracent en particulier un pays de provenance, un événement survenu à Montréal, une activité rassembleuse, etc. Ils exposent notamment l’immigration libanaise depuis 1940, les communautés égyptiennes de Montréal, l’affaire des Turcs, la vie culturelle iranienne dans la métropole. De plus, le dossier s’étoffera de nombreux nouveaux documents, élargissant encore notre connaissance des Montréalais moyen-orientaux.