Maison John-Wilson-McConnell

En 1913, Jeffrey Hale Burland mandate l’architecte David Jerome Spence pour la conception d’une résidence sur un immense domaine situé sur le flanc sud du mont Royal. La construction est interrompue en 1914, en raison du décès du propriétaire. En 1924, le bâtiment inachevé est acquis par John Wilson McConnell qui retient les services des architectes Charles Platt et Kenneth Guscotte Rea pour l’agrandissement et la finalisation des travaux. Le nouveau propriétaire y habite jusqu’à son décès en 1963. Vers 1975, la Fondation McConnell cède la maison à la Communauté bénédictine de Montréal qui y établit un monastère. Elle est vendue au début des années 2000 et reprend sa fonction initiale de résidence privée.

La demeure reflète la prospérité économique de Montréal au tournant du 20e siècle et la montée d’une élite de riches marchands dans le Mille carré doré. Elle est l’une des dernières résidences érigées dans ce secteur et l’une des plus imposantes sur le mont Royal. Le vaste terrain de forme triangulaire sur lequel sont construites la résidence et ses dépendances compte également de nombreux arbres indigènes matures et des buissons. Sa forte dénivellation permet aux résidents de jouir d’une vue exceptionnelle sur la ville et sur le fleuve, d’autant plus que les ouvertures et la terrasse ont été aménagées de manière à profiter de la topographie du site.

La résidence s’inspire des villas italiennes, notamment le toit en pavillon tronqué recouvert de tuiles en terre cuite, la corniche à modillons et la véranda rythmée de pilastres. Toutefois, le style Beaux-Arts est également présent avec les bandeaux marquant les étages et le parement de pierre calcaire.
En 2002, la maison et l’ensemble du domaine ont été classés respectivement monument et site historique par le gouvernement du Québec.