Cerisier de Virginie

Végétaux indigènes

Légende : Feuilles et fruits du cersier de Virginie.
Source : Forestry Images, http://www.forestryimages.org/browse/detail.cfm?imgnum=5455692
Credit : Rob Routledge, Sault College, Bugwood.org

Groupe d'onglets

Informations générales

Description et éléments caractéristiques

Le cerisier de Virginie est un arbuste à croissance moyenne qui ne dépasse pas 3 à 4 m de hauteur. Son port est conique devenant large, ovale, avec l’âge.
Son tronc est grêle et tordu. Il porte une écorce brun grisâtre, mince et lisse, qui devient légèrement écailleuse. Autre particularité, cette écorce devient malodorante lorsqu’elle est brisée.
Les branches sont flexibles.
Ses feuilles caduques sont alternes, ovales, étroites à la base et finement dentées. Elles sont vert mat avec le dessous plus pâle.
Les fleurs blanches sont réunies en grappes dressées ou légèrement étalées au printemps.
Les fruits sont des cerises globuleuses de 8 à 10 mm de diamètre, rouge foncé à noires, et très astringentes.

Énoncé d'intérêt

Le cerisier de Virginie est un arbuste originaire d’Amérique du Nord. Il supporte bien l’ombre du couvert forestier, mais il est généralement plus abondant dans les bordures ou les éclaircies. Généralement considéré par les biologistes comme étant une espèce intermédiaire dans les successions forestières, il peut tout aussi bien se rencontrer dans les forêts climaciques ayant atteint un équilibre.
Dans l’arrondissement historique et naturel du Mont-Royal, il est présent presque dans tous les peuplements forestiers, quoique plus abondant dans les zones ayant connu des perturbations dans un passé pas très lointain. Comme il fait partie des successions d’espèces menant à la forêt de bois dur, il sera remplacé par des essences mieux adaptées au couvert très ombragé.
Ce petit arbre a été largement utilisé en médecine par de nombreuses tribus nord-américaines pour ses propriétés astringentes, sédatives, fébrifuges (qui diminue ou fait tomber la fièvre) et toniques. Cependant, ses graines peuvent contenir des concentrations élevées de cyanure d’hydrogène, un poison qui peut même être mortel si absorbé en trop grande quantité.
Les feuilles et les fruits sont très riches en tanins. On peut même en extraire des colorants. Quant à l’huile volatile tirée de son écorce, elle est similaire à l’huile d’amande amère.
Son bois à grains fins, dur et lourd, résistant à l’abrasion, reste sans valeur commerciale en raison de son irrégularité et de sa petite taille.
Bien qu’il supporte les conditions urbaines et qu’il soit reconnu pour sa valeur ornementale, le cerisier de Virginie reste très sensible aux attaques d’insectes et aux maladies fongiques.

Fréquence et statut : 
  • Commune
Type d'écosystème : 
  • Forestier
Type de sol : 
Pousse sur les sols riches ou pauvres, acides ou alcalins.
Type de drainage : 
  • Bon

Fonctions et usages

  • Abri ou habitat faunique
  • Aménagements ornementaux
  • Bande riveraine
  • Brise-vent ou écran visuel ou écran sonore
  • Comestible (humain)
  • Encadrement des usages ou délimitation de territoire
  • Médicinale/pharmaceutique
  • Naturalisation
  • Nourriture pour la faune
  • Restauration de site dégradé ou perturbé
  • Stabilisation de sol
  • Autre

Documentations

Références bibliographiques

CHEVALIER, Fée, GUIBAUT et coll. Journal de chimie médicale de pharmacie et de toxicologie. Vol. 10Paris, Librairie de la faculté de Paris, 1834, p. 675. [En ligne]. Consulté le 19-06-2012.

DUMONT, Bertrand. Guide des arbres, arbustes et conifères pour le Québec. Saint-Constant, Antoine Broquet, 2005, p. 419.

FRÈRE MARIE-VICTORIN. Flore Laurentienne. M. à .j. et ann. par Luc BROUILLET, Stuart. G. HAY et Isabelle GOULET en collaboration avec Marcel BLONDEAU, Jacques CAYOUETTE et Jacques LABRECQUE, Chenelière Éducation, Montréal, Gaëtan Morin, 3e éd., 1995, p. 322.

GOOGLE MAPS. « Parc Mont-Royal, Montréal, Qc ». (Échelle variée). [Street-map]. [En ligne]. Consulté le-06-2012.

LÉGER, Annie. « Liste des plantes vasculaires médicinales indigènes du Québec, » dans Biodiversité des plantes médicinales québécoises et dispositifs de protection de la biodiversité et de l’environnement, 2008, p. 136. Mémoire comme exigence partielle pour la maîtrise en science de l’environnement, Montréal, Université du Québec à Montréal. [En ligne]. Consulté le 17-06-2012.

MARINEAU, Kim et Marie-Ève DION. Inventaire de la végétation terrestre du mont Royal 2006-2007. Rapport d’inventaire réalisé pour le Bureau du Mont-Royal. Montréal, Ville de Montréal, 2008, p. 18, 27, 37, 84.

MINISTÈRE DE L'ÉNERGIE ET DES RESSOURCES NATURELLES. Petite flore forestière du Québec. Québec, Les Publications du Québec, 2e éd. rev. et augm. 1990, p. 117.

MINISTÈRE DE L'ENVIRONNEMENT DU QUÉBEC.  « Les bois de l’arrondissement historique et naturel du Mont-Royal », 2003. (Photographie aérienne analogique). 1:1400, couleur. [En ligne]. Consulté le 17-06-2012.

PIXABAY. Un site sur les images et les symboles. [En ligne]. Consulté le 08-06-2012.

PLANTS FOR A FUTURE. « Prunus virginiana », 2012. [En ligne]. Consulté le 17-06-2012.

POITRAS, Claire. L’arrondissement historique et naturel du Mont-Royal, une montagne dans la ville : Une identité façonnée par les interactions entre les activités humaines et un milieu naturel. Rapport présenté au Bureau du Mont-Royal et au ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine du Québec, Montréal, Ville de Montréal, 2005, p. 64-68.

ROUSSEAU, Jacques et Marcel RAYMOND. Études ethnobotaniques québécoises. Montréal, Université de Montréal, no 55, 1954, p. 46. [En ligne]. Consulté le 19-06-2012.

Sites d'observation
Site d’observation 1 : Ostryaie de Virginie à érable à sucre
Arrondissement/ville : 
  • Côte-des-Neiges – Notre-Dame-de-Grâce
Nom de l'institution : 
Collège Brébeuf
Adresse : 
Montréal 45° 30' 7.4736" N, 73° 37' 17.8176" W
Sommet : 
  • Colline Outremont
Site d’observation 2 : Peupleraie deltoïde
Arrondissement/ville : 
  • Côte-des-Neiges – Notre-Dame-de-Grâce
Nom de l'institution : 
Cimetière Notre-Dame-des-Neiges, Bois de l’Ouest
Adresse : 
Montréal 45° 29' 55.7772" N, 73° 36' 56.6712" W
Sommet : 
  • Entre-monts
Unité topographique : 
Site d’observation 3 : Érablière à sucrière (à tilleul d’Amérique)
Arrondissement/ville : 
  • Côte-des-Neiges – Notre-Dame-de-Grâce
Nom de l'institution : 
Oratoire Saint-Joseph, petits bois adjacents
Adresse : 
Montréal 45° 29' 26.052" N, 73° 36' 59.8212" W
Sommet : 
  • Colline Westmount
Site d’observation 4 : Érablière sucrière
Arrondissement/ville : 
  • Outremont
Nom de l'institution : 
Bois Saint-Jean-Baptiste, ancienne propriété des Sœurs des Saints-Noms-de-Jésus-et-de-Marie
Adresse : 
Montréal 45° 30' 35.3556" N, 73° 36' 22.4712" W
Sommet : 
  • Colline Outremont
Site d’observation 5 : Érablière de Norvège
Arrondissement/ville : 
  • Ville-Marie
Nom de l'institution : 
Parc du Mont-Royal, secteur nord-est, près de la première courbe du chemin Camillien-Houde
Adresse : 
Montréal 45° 30' 47.0484" N, 73° 35' 15.846" W
Sommet : 
  • Colline Mont-Royal
Toposéquence
Localisation du Cerisier de Virginie sur la Toposéquence du Mont-Royal.

Espèce (latin)

Prunus virginiana.L

Nom commun

Cerisier à grappes

Genre

Prunus

Famille

Rosacées