Le flanc est, quartier Plateau Mont-Royal

Carte des unités topographiques du mont Royal.

Relation avec la montagne

Grâce à une succession de pentes prolongées par un vaste parvis formé par le parc Jeanne-Mance et la Côte Placide du parc du Mont-Royal, le flan est permet de saisir d’un seul coup d’œil la face la plus saisissante de la montagne : l’escarpement. Il s’agit du versant de la montagne le moins construit. C’est aussi celui qui inclut la plus importante proportion de propriété publique.

Dans l’histoire

  • Unité topographique ayant connu le moins de transformations.
  • Dominance de deux types de vocations : d’une part, le loisir et la récréation dans le parc du Mont-Royal et le parc Jeanne-Mance; d’autre part, le sacré et la santé, sur les propriétés des Religieuses Hospitalières de Saint-Joseph et de l’Hôtel-Dieu.
  • Relation étroite avec le secteur résidentiel adjacent : le Plateau Mont-Royal.

Structure paysagère

  • La colline du Mont-Royal
    Cette colline couverte de feuillus présente une silhouette à la courbe douce et surplombée par la croix. Elle est marquée par un escarpement abrupt dramatique qui présente la plus forte déclivité du mont Royal.
  • Un vaste espace ouvert
    L’espace comprenant la Côte Placide, le parc Jeanne-Mance et les jardins de la propriété des Religieuses Hospitalières de Saint-Joseph forme un vaste parvis au pied de la colline.
  • La frange bâtie
    Elle se compose surtout de la frange résidentielle du Plateau Mont-Royal, qui borde l’espace ouvert jusqu’à l’ensemble formé de la propriété des Religieuses Hospitalières de Saint-Joseph et de l’Hôtel-Dieu.

Diagnostic

Les principales permanences et traces de l’histoire dans le paysage

  • Le massif de la colline couverte de feuillus et l’escarpement rocheux.
  • Les espaces ouverts de loisir et de récréation associés à l’ancien Fletcher’s Field, qui ont maintenu leur caractère public. Ce terrain appartenait autrefois aux Religieuses Hospitalières de Saint-Joseph.
  • Les espaces de la côte Placide qui ont préservé un caractère champêtre à l’image des anciens domaines.
  • L’ensemble formé de la propriété des Religieuses Hospitalières de Saint-Joseph (installées à ce même endroit depuis le 19e siècle) avec ses jardins et de l’Hôtel-Dieu, ceinturé d’un long mur de pierres et surmonté d’un dôme repère.
  • La trame orthogonale de l’organisation spatiale et la limite bâtie à l’est de l’avenue du Parc.
  • Le caractère pastoral et naturel du parc du Mont-Royal, une oasis dans la ville, largement accessible par la côte Placide, le Piedmont et le chemin Olmsted.
  • Le tracé courbe du boulevard du Mont-Royal.
  • Le tracé rectiligne de l’avenue du Parc qui souligne le cadastre.
  • Les nombreux alignements d’arbres feuillus hérités notamment du plan d‘embellissement élaboré en 1909 pour l’ancien Fletcher’s Field.
  • La croix du Mont-Royal, érigée en 1924, élément repère très marquant la nuit.
  • Le monument à Sir George-Étienne Cartier et sa Renommée, inauguré en 1919.
  • Les pavillons Ross Memorial et Montreal Maternity de l’Hôpital Royal Victoria qui se découpent contre la montagne.

Les enjeux

  • La cohérence de la vision paysagère du grand parvis comme un ensemble constitué de la Côte Placide et du parc Jeanne-Mance.
  • L’intégration des équipements du parc Jeanne-Mance, qui fait l’objet d’une occupation intensive et d’une demande accrue en terrains sportifs, avec ses structures d’éclairage massives et leur compatibilité de caractère et d’usage avec la propriété de l’Hôtel-Dieu.
  • Le lien entre le parc Jeanne-Mance et le parc du Mont-Royal, dont la continuité visuelle et la continuité d’usage sont contrecarrées par la rupture créée par l’avenue du Parc, avec sa large emprise et son flot constant de véhicules.
  • La qualité de la transition des équipements et des installations entre le flanc est et le flanc sud, alors que l’escarpement forme une masse continue unificatrice.
  • La qualité de l’intégration des éclairages dans une composition d’ensemble, alors que se multiplient les masses lumineuses discordantes et les éclairages contrastant avec l’escarpement.
  • Malgré les réaménagements importants qui ont simplifié et amélioré la lecture du lieu, l’achèvement de l’aménagement de la jonction avenue du Parc – avenue des Pins. Cet achèvement constitue un enjeu en raison de l’ampleur et de la complexité de l’emprise de la voie publique et du milieu bâti déstructuré et hétérogène, exception faite de l’ensemble de l’Hôtel-Dieu.
  • La relation paysagère entre le parc du Mont-Royal et le quartier Outremont, amoindrie par la jonction peu conviviale avenue du Parc – avenue du Mont-Royal– voie Camillien-Houde, par l’absence de lien entre la structure urbaine du quartier et la montagne, et par le caractère du boulevard du Mont-Royal bordé de plusieurs propriétés fermées de hautes clôtures et tournant le dos au parc.
  • L’accès piétonnier au parc du Mont-Royal le long du boulevard du Mont-Royal, ce secteur étant marqué par l’absence de trottoirs côté parc et d’accès formellement aménagés.
  • L’amélioration de l’expérience le long de la voie Camillien-Houde, une voie rapide dont le traitement n’est pas harmonisé au caractère de la montagne.

Pour plus d'information consultez la section Le flanc est de l'Atlas du paysage du mont Royal.