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Le Centre communautaire catholique chinois

20 juin 2023

Espace de partage culturel et lieu de rencontres intergénérationnelles, le Centre communautaire catholique chinois est un symbole de stabilité au sein du Quartier chinois.

Au cœur du Quartier chinois se distingue un bâtiment rouge aux fenêtres « enchinoisées », dressé fièrement face aux structures modernes du Palais des congrès. Dès l’entrée de la bâtisse, au rez-de-chaussée, résonnent les mélodies enivrantes des ayi (阿姨) (mot vernaculaire dont la traduction littérale est « tante »), ces dames dans le milieu de l’âge ou plus âgées. Ces airs accompagnent leurs chorégraphies de damawu (大妈舞) (« danse des madames ») qui suivent harmonieusement les mouvements projetés sur un écran lumineux.

En empruntant les escaliers sur votre droite, vous êtes guidé vers les salles de l’école chinoise. Selon les jours de la fin de semaine, les sonorités du cantonais ou du mandarin se mêlent aux rires enjoués des enfants chinois. Les murmures des enseignants se fondent avec une aisance paradoxale, ces derniers récitant inlassablement les poèmes et caractères que les élèves mémorisent avec ferveur. À mesure que vous explorez les étages du Centre, le cliquetis des balles de ping-pong s’intensifie, accueillant vos pas avec joie. Les aînés, rassemblés avec leurs raquettes rouges, vous sourient chaleureusement, vous saluent et s’exclament avec enthousiasme, heureux de voir des jeunes leur rendre visite.

Situé au 979, rue Côté, le Centre communautaire catholique chinois, qui gère l’église du Saint-Esprit, est porté par la plus ancienne organisation du quartier, la Mission catholique chinoise. Témoin de l’histoire et gardien des voix de la communauté, il préserve son patrimoine urbain et joue un rôle essentiel dans la transmission de l’héritage culturel au sein de la communauté chinoise. Ce lieu de rassemblement générationnel, où les festivités se déploient, célèbre la richesse de la diversité culturelle qui anime le quartier.

Un ancrage au sein du Quartier chinois à l’origine fragile

Avant l’établissement de la Mission catholique chinoise, les sino-catholiques étaient des nomades religieux, se réunissant dans des églises fréquentées principalement par des personnes blanches ou dans des bâtiments séculaires. En 1916, dans la continuité des efforts de la communauté catholique, deux locaux furent temporairement loués pour établir la première école chinoise. Sous la direction des Sœurs Missionnaires de l’Immaculée-Conception et d’une enseignante chinoise dévouée, une quinzaine d’enfants sino-montréalais se rendaient rue Anderson, à seulement deux rues de l’arche bleue emblématique de la rue De La Gauchetière Ouest. À cette époque, l’école, connue sous le nom de Manchurian Chinese Children’s School, avait une influence essentielle dans l’éducation et la préservation de l’identité culturelle de la communauté chinoise à Montréal.

Par ailleurs, le sous-sol de l’Académie commerciale du Plateau, située au 117, rue Sainte-Catherine Ouest, là où se trouvent aujourd’hui la Place des Arts et la Maison symphonique, devint la première fondation urbaine des sino-catholiques. En 1917, après seulement six mois de service officiel, la Mission catholique chinoise continua ses activités dans le sous-sol de l’Académie. Cet endroit servait de refuge temporaire pour les catholiques chinois, offrant un soutien spirituel à une communauté en quête d’appui et de réconfort, bien avant l’établissement officiel de la Mission.

Malheureusement, un an après sa fondation, la Mission catholique fut brusquement frappée par une épidémie d’influenza dévastatrice qui toucha particulièrement les buandiers chinois en 1918. Dans cette période trouble, la Mission se joignit à la Chinese Benevolent Society pour créer le tout premier hôpital chinois. Grâce à la collaboration étroite entre la Mission catholique et les Sœurs Missionnaires de l’Immaculée-Conception, la pandémie fut efficacement gérée, ce qui conduisit à la décision de maintenir l’hôpital temporaire. En 1920, sous la direction du père Caillé, on décida d’ouvrir un nouvel établissement plus grand sur la rue De La Gauchetière Ouest.

L’implantation réussie du nouvel hôpital n’a regrettablement pas permis à la Mission de trouver un emplacement urbain approprié, ce qui l’a contrainte à demeurer dans les locaux de l’Académie commerciale. Ce n’est qu’en 1922 qu’elle obtint enfin sa première chapelle, située au numéro 74 de la même rue que l’hôpital. Au rez-de-chaussée se trouvait l’église, tandis que l’école située au sous-sol et au deuxième étage accueillait régulièrement une trentaine d’enfants. C’est avec l’arrivée en 1957 du père catholique Thomas Tou, premier prêtre chinois de Montréal et de la paroisse, que l’ancienne église écossaise devint le lieu de culte principal de la Mission, bien que celle-ci n’en soit pas officiellement propriétaire.

Sauver son patrimoine architectural dans les années 1980

Malgré ces nouvelles acquisitions dans le paysage urbain, la Mission a vu ses fondations urbaines encore plus déstabilisées dans les décennies suivantes. À partir du début des années 1950, le Quartier chinois a été soumis à la croissance économique rapide de la ville, voyant sa valeur immobilière augmenter fortement en l’espace de quelques années. Dans les années 1970 et 1980, l’achèvement de divers projets de construction a entraîné la destruction soudaine d’une grande partie du quartier. L’édification du Complexe Desjardins en 1976 et plus particulièrement celle du Complexe Guy-Favreau en 1982 ont entraîné une diminution de plus d’un tiers de la superficie originelle du quartier, entraînant alors la disparition d’une école, de plusieurs épiceries et magasins et, plus notablement, de deux églises chinoises : l’église presbytérienne ainsi que la Holy Ghost Chapel, anciennement situées sur la rue De La Gauchetière.

Compte tenu de la destruction des édifices religieux, ce n’était qu’une question de temps avant que l’ancienne église du Saint-Esprit ne soit également menacée de démolition. Grâce à la détermination de la Mission, le bâtiment a été sauvé de justesse en 1977, et alors inscrit en tant qu’immeuble patrimonial avec une zone de protection établie en 1978. Cependant, pour la communauté, le sauvetage de l’église ne laissait qu’un vestige symbolique de cette destruction urbaine. Le quartier avait plus que jamais besoin d’être revitalisé. Au fil des années, le père Tou s’est engagé à préserver la vitalité du quartier. En 1986, il s’est exprimé au journal télévisé Montréal ce soir de Radio Canada International sur la vulnérabilité du quartier face à ces projets en développement : « Avec le progrès de la ville, la Place des Arts, le Complexe Desjardins, Guy-Favreau et le Palais des congrès, le Quartier chinois est, on va dire, étouffé. »

Dans les mêmes années, les efforts de conservation du quartier de la Mission catholique chinoise se sont aussi reflétés dans ses choix d’acquisition. En 1978, elle a ouvert le Centre communautaire catholique chinois de la rue Côté et, en 1986, elle a acquis l’église écossaise, actuellement connue sous le nom d’église du Saint-Esprit, pour un dollar symbolique auprès de la municipalité. Ainsi, sa résilience dans sa lutte pour le maintien de ces bâtiments urbains lui a permis de préserver une part du patrimoine architectural de la communauté.

L’apprentissage pour préserver les liens de la communauté

Depuis sa création, la Mission a toujours eu pour vocation de soutenir la communauté chinoise en se concentrant sur l’apprentissage linguistique. Dès 1922, l’institution a ouvert la Holy Spirit School pour accueillir les enfants sino-montréalais et leur offrir la possibilité d’apprendre l’anglais et le français afin de faciliter leur intégration dans la métropole montréalaise. En 1956, la Chinese Service Association, avec l’aide de quelques paroissiens, a officialisé la première école d’apprentissage du français et de l’anglais pour les adultes chinois, située sur le boulevard Saint-Laurent. Cette initiative visait à répondre aux besoins linguistiques des membres adultes de la communauté chinoise, leur offrant ainsi les compétences nécessaires pour s’adapter à leur environnement montréalais et y prospérer.

L’arrivée du prêtre Tou a constitué un véritable tournant dans le mandat de l’enseignement de l’école chinoise. Immédiatement, le prêtre s’est préoccupé de la transition générationnelle qui s’opérerait au sein de la communauté, et s’est intéressé aux enfants de la deuxième et de la troisième génération. L’année de son arrivée, en 1957, il s’est investi dans l’école chinoise de la paroisse et a mis en place un bus scolaire pour les enfants sino-montréalais afin qu’ils puissent s’y rendre facilement.

En 1965, voyant que la communauté commençait à être déstabilisée par les changements urbains et économiques, il a compris que les voix des premières générations de travailleurs chinois ne suffisaient plus à faire entendre les habitants. L’attention de la communauté devait dorénavant se porter sur l’éducation des enfants sino-montréalais. Lors d’un rassemblement avec la communauté chinoise, il affirma : « Pour améliorer le statut de la communauté chinoise, nous devons commencer par l’éducation de nos enfants. » L’année suivante, le prêtre Tou créa une bourse pour aider les enfants de l’école chinoise à poursuivre des études supérieures. L’ouverture officielle du Centre communautaire catholique chinois en 1978 marqua la croissance exponentielle de l’école, passant de 700 élèves à plus de 1000 au début des années 1980. En 1988, deux étages supplémentaires furent construits pour accueillir plus d’élèves.

Aujourd’hui, l’école chinoise continue de s’adapter aux besoins évolutifs de la communauté. À l’origine, les cours étaient donnés exclusivement en cantonais, en raison de la prédominance des personnes originaires de la région du Guangdong lors des premières vagues d’immigration. Cependant, afin de répondre à la diversité linguistique de la communauté chinoise, des cours de mandarin ont été ajoutés. Cette évolution permet aux enfants chinois de bénéficier d’une immersion dans un environnement linguistique commun, où ils ont l’occasion de célébrer leur culture chinoise tout en tenant compte de leur propre bagage culturel familial.

Une école valorisant le sentiment d’appartenance

Nicole, une ancienne élève de l’établissement, se souvient avec émotion des deux à trois heures de leçon de chinois par semaine qu’elle considérait comme une épreuve ardue. La consultante en art se remémore la rigueur éducative à laquelle elle était confrontée et la nécessité de mémoriser inlassablement des poèmes et des caractères. Elle admet ainsi : « Quand j’étais jeune, j’étais très réticente à l’idée d’aller dans cette école; je n’étais pas vraiment intéressée par l’éducation chinoise que l’on m’a donnée à l’époque. » Pour les enfants sino-montréalais, il peut être difficile d’absorber l’écart culturel entre la rigueur scolaire chinoise et la méthode pédagogique du Québec. Ils doivent s’adapter aux attentes élevées de l’éducation chinoise, mettant souvent l’accent sur la mémorisation intensive, la discipline et la performance scolaire, et au système éducatif québécois qui privilégie une approche plus souple axée sur l’apprentissage créatif. Trouver un équilibre entre ces deux procédés peut être un défi pour ces enfants, qui doivent concilier les différentes attentes tout en préservant leur identité culturelle et en s’adaptant à leur environnement québécois.

Cependant, aujourd’hui, l’ancienne élève Nicole réalise pleinement la valeur de l’héritage qui lui a été légué par le Centre. Elle exprime avec enthousiasme sa gratitude envers ses parents pour l’avoir inscrite dans cette école : « Je suis très reconnaissante à mes parents de m’avoir emmenée là-bas. J’ai le sentiment d’avoir perdu une partie de ma culture. Aujourd’hui, j’apprécie davantage le fait d’avoir la possibilité de communiquer efficacement. » Elle s’exprime avec conviction à propos du Centre : « Le Centre m’a donné un sentiment d’appartenance. C’est ce que je suis, et je ne devrais pas en avoir honte. Il m’a montré l’importance de préserver notre identité, de savoir où nous voulons nous positionner. Il y a peu d’endroits à Montréal qui enseignent le cantonais, la plupart se concentrent sur le mandarin. C’est quelque chose qui devrait être préservé et soutenu par la communauté. » Ainsi, sa réflexion approfondie sur cette expérience lui confère une confiance renforcée quant à son évolution au sein de la société : elle revendique avec détermination son identité tout en tissant des liens avec sa communauté.

L’Association des femmes chinoises, un pilier économique du Centre

Dès la création du Centre, les femmes chinoises ont été non seulement enseignantes à l’école, mais ont également grandement compté dans la vitalité économique de la paroisse. Dans les années 1960, devant les difficultés financières de la Mission catholique chinoise, certaines femmes se sont réunies pour vendre des vêtements cousus à partir de chutes de tissus provenant des usines de Montréal. Touché par leur dévouement, le père Tou a décidé de créer l’Association des femmes au sein du Centre. Dès lors, les femmes se réunissaient régulièrement pour aider à l’organisation des dîners festifs et à la vitalité culturelle de la paroisse. Leur contribution culinaire a permis de relever les défis financiers de celui-ci.

Après la construction du Centre dans les années 1980, les femmes ont organisé des collectes de fonds en préparant des plats à vendre après les messes du dimanche pour soutenir la Mission. Au menu, des mets chinois, dont les saveurs embaumaient le quartier pendant le week-end, tels que des raviolis chinois aux légumes et à la viande (饺子), des brioches à la vapeur (包子) et toutes sortes de pâtisseries alléchantes. Les femmes du Centre ont apporté leur précieux savoir-faire pour enrichir le patrimoine culinaire de la communauté chinoise, propageant ainsi l’héritage culturel à travers chaque bouchée.

Reconnaissant leur importance, la paroisse a permis aux femmes chinoises de sortir de la ville en organisant de nombreuses excursions; l’une des premières organisations à le faire dans le quartier. En 2009, le père Tou en relatait les débuts : « Je crois qu’avec la Mission catholique, on a commencé avec deux ou trois bus en direction de Washington, pour trois ou quatre jours de voyage, ou vers Gaspé. Je crois que c’est nous qui avons initié cette activité dans la communauté chinoise. »

L’Association des aînés : préserver la vitalité culturelle du Centre

Au sein du Centre communautaire catholique chinois, l’Association des aînés a été et reste la plus dynamique en termes de participation aux activités. Sa création remonte à la fin des années 1990 sous la nouvelle direction du prêtre catholique James Wan. Ayant entendu parler du nouveau programme fédéral Nouveaux Horizons pour les aînés, aidant les organisations des aînés, le frère Wan a décidé d’établir le centre d’âge d’or du Quartier chinois dans la paroisse pour rassembler les aînés de la communauté.

Les résidences de la paroisse bo’ailou (博愛樓), renailou (仁愛樓), ciailou (慈愛樓) et puailou (普愛樓) offrent aux personnes âgées une variété d’activités enrichissantes. Parmi celles-ci, les activités culturelles sont les plus prisées, notamment les sessions de mahjong, les cours de calligraphie chinoise ainsi que les séances de qi gong et de tai-chi. Ces activités culturelles, organisées par l’Association des aînés, jouent un rôle déterminant dans la préservation du patrimoine des générations plus âgées de la communauté chinoise. Le prêtre Liu, actuellement responsable du Centre, témoigne de l’importance de ces traditions : « Les symboles du tai-chi, du yin et du yang évoquent en moi la culture chinoise et le Quartier chinois. » La voix de l’ancienne génération, qui représente à la fois le passé et l’ancrage historique des premières générations de la communauté chinoise de Montréal, trouve son écho dans la vitalité culturelle qui émane du Centre.

Un enrichissement de la diversité culturelle de la ville

Au Centre, les festivités culturelles sont l’occasion pour les membres d’une communauté aux multiples identités de se rencontrer et de se rassembler. Les couloirs du bâtiment témoignent de cette diversité, on y croise le visage dynamique de la communauté chinoise de Montréal. Cependant, c’est lors des festivités que toutes ces identités convergent.

Au cours du Festival de la mi-automne, par exemple, l’Association des femmes chinoises s’attelle à la préparation des traditionnels gâteaux de lune, que les jeunes membres se chargent de servir sur les tables pour chaque invité. Des spectacles sont également organisés, mettant en lumière les connaissances des aînés qui se produisent sur scène. Au moment du souper, les festives voix de la communauté se mélangent aux respirations des aînés qui exécutent une chorégraphie de tai-chi.

Au Nouvel An lunaire, cette symbiose se reflète en dehors des murs. Les activités culturelles chinoises telles que les danses du lion et les performances des paroissiens apportent une harmonie radiante à la ville. Le père Liu raconte avec ferveur un souvenir de solidarité lié au Nouvel An chinois : « Lorsque je suis arrivé à Montréal, je suis venu pendant le Nouvel An chinois. Tout le monde regardait la danse du tigre, du dragon et du lion. Beaucoup d’étrangers [des personnes en dehors de la communauté] sont venus nous voir, et ont demandé ce que représentaient les “gros animaux”. On a pu alors les présenter. Beaucoup d’étrangers étaient très intéressés. C’était un bon [sentiment] à l’époque de leur permettre de comprendre la culture chinoise. »

Le prêtre Liu décrit la valeur du Centre avec passion : « Harmonie est le terme que j’utiliserais pour décrire la valeur émotionnelle du Centre. Cela démontre sa capacité à rassembler une pluralité de personnes. » Cette harmonie s’illustre non seulement au sein des Sino-Montréalais aux diverses identités, qui s’activent pour préserver leur héritage culturel, mais également dans l’ensemble de la ville en enrichissant sa diversité.

Tout en montrant une résilience constante contre l’instabilité urbaine, le Centre communautaire catholique chinois a su s’adapter aux besoins de la communauté pour préserver son patrimoine intangible. Espace de partage culturel et lieu de rencontres intergénérationnelles, il est un symbole de stabilité culturelle au sein du Quartier chinois. Le Centre célèbre la communauté chinoise au travers de sa pluralité, de ses membres féminins, de ses aînés, de ses plus jeunes… et compose ainsi un lieu qui enrichit la diversité culturelle de la ville.

让文化遗产代代相传

中华天主堂社区中心体现了蒙特利尔集体记忆中的文化活力。由于中华天主堂的几次搬迁,其历史一直存在不确定性。由于70至80年代的城市拆迁政策,造成了中华天主堂被拆卸的风险。幸运地,第一位华人神父杜宝田决心管理教区,教堂于1977年得救,使社区文化活力得以保留。

今天,该堂区是华人侨民的稳定基石,在中心进行了大量活动。透过开办第一所中文学校,教堂还帮助蒙特利尔儿童保留文化传统,同时融入加拿大社会。再者,提供文化活动的老年中心有一个更广阔的抱负:透过保护物质和非物质文化遗产来维护海外华人的声音。社区成员、学生和长者在中秋节和农历新年期间聚会,见证了中心的象征性价值:文化和代际传承的根基。

Joseph Liu :“ 我会用《和谐》这词来描述中心带给我的情感。这证明了中心有凝聚力,能把不同的人结合在一起。”

Nicole Lee:“ 中心给了我归属感。我就是如此,我不应该为这感到羞耻。它使我牢记我们的身份和作为华人的定位。”

杜宝田:“ 多年来,我们组织了多项活动。号称妇女团的 Dames Auxiliaires,自然吸引了有厨房也爱做饭的女性。 1980年兴建中心时,我们配备了一个大厨房。有庆典的时候,女士们就来准备饭菜,妇女团还组织了很多集体出游活动。”

资料搜集及撰写:宓黛乐

 

Références bibliographiques

100 ans guidés par l’Esprit saint, célébration du centenaire du Centre catholique chinois, 2017.

Célébration des 50 ans d’ordination du père Tou, 1997.

CHA, Jonathan. La représentation symbolique dans le contexte de la mondialisation : l’exemple de la construction identitaire du Quartier chinois de Montréal, Dalhousie University, vol. 29, no 3-4, 2004.

CHAN, Kwok. B. « Ethnic Urban Space, Urban Displacement and Forced Relocation: The Case of Chinatown in Montreal», Canadian Ethnic Studies, vol. 18, no 2, 1986.

CRÉPEAU, Hélène. La Mission catholique chinoise dans le cadre du « chinatown » montréalais : étude socio-historique, Mémoire de maîtrise (M.A.) (travail social), Université de Montréal, 1950, 47 p.

MINISTÈRE CULTURE ET COMMUNICATIONS DU QUÉBEC. « Église de la Mission-Catholique-Chinoise-Du-Saint-Esprit », Répertoire du patrimoine culturel du Québec

PARÉ, Olivier. « Sauvons Chinatown : la communauté chinoise face aux grands projets des années 1970 », Mémoires des Montréalais, 2017.

RADIO CANADA INTERNATIONAL. « Depuis 120 Ans, le Quartier chinois de Montréal cherche à assurer son avenir », Ici Radio Canada, 2021.