1535-1840
Les Prêtres de Saint-Sulpice construisent leur résidence sur le flanc sud du mont Royal. Dans leur Domaine de la montagne, les Sulpiciens bénéficient des ressources naturelles du lieu et d’un point de vue exceptionnel sur la plaine, la ville et le fleuve. Le domaine est protégé par un fort et ceinturé d’une muraille de pierre dont deux tours bordent encore la rue Sherbrooke. Il abrite aussi une mission pour l’évangélisation des Amérindiens. Dès 1700, on y fait la culture du blé, de l’avoine et du foin, et on y élève des animaux. On y trouve un grand bassin qui sert de réserve d’eau, ainsi que des jardins et des vergers.
Les Sulpiciens, en tant que seigneurs de Montréal, procèdent au découpage des côtes et à la concession de grands lots étroits et parallèles. Dans le secteur de la montagne, ils délimitent ces longues lisières de terrain en tenant compte de la topographie et de la présence des ruisseaux. Les côtes forment la base de la structure initiale de l’occupation du territoire de l’île de Montréal.
Le découpage des côtes et la concession des terres s’accompagnent de l’aménagement d’un réseau de chemins de desserte, lui aussi influencé par la topographie et les éléments naturels, tels les ruisseaux. Les habitants construisent également des clôtures aux limites des propriétés.
Cette ancienne maison de ferme, la maison Simon-Lacombe, a été construite en 1713. On la déménage en 1957 dans le cimetière Notre-Dame-des-Neiges, où il est encore possible de la voir aujourd’hui. Les fermes de cette période produisaient des céréales (surtout du blé), des légumes, des légumineuses, des plantes indigènes (citrouilles, courges, melons), ainsi que des plantes textiles.