Portrait plein pied d’un sulpicien du 17e siècle dans les habits de cette compagnie.
Crédit : Sulpicien XVIIe siècle. Henri Beau, aquarelle
Copyright : © Bibliothèque et Archives Canada
Source : Bibliothèque et Archives Canada, no. d’acquisition 1933-188-1, C-000182
À tout seigneur, tout honneur
Lorsqu’ils deviennent seigneurs de l’île de Montréal, les Sulpiciens se réservent un vaste domaine sur le flanc sud du mont Royal.
À compter de 1675, ils y établissent une mission amérindienne que l’évêque de Québec, Mgr de Saint-Vallier, décrit ainsi en 1688 : « C’est un village enfermé dans un petit fort assez bien muni et en état de se défendre; il n’est éloigné de la Ville de Montréal que d’un quart de lieuë, et les habitants de ce village sont des Iroquois et des Hurons, non seulement bien convertis mais parfaitement fervens, qui ont été assemblez et cultivez par le zèle et les soins de MM. De Saint-Sulpice ».
La mission déménage au Sault-au-Récollet au début du siècle suivant. Les Sulpiciens conservent leur domaine sur la montagne et en font une maison de campagne fréquentée. Cet emplacement rêvé, offrant une vue magnifique sur la ville, deviendra le site du Grand Séminaire, qui y formera les prêtres à compter de 1857. Le Collège de Montréal quittera le Vieux-Montréal pour s’y installer en 1862. Ces deux institutions sont toujours là, à flanc de montagne.
Les Sulpiciens marquent également le paysage du mont Royal en nommant les premières voies qui le sillonnent : les côtes Sainte-Catherine et des Neiges apparaissent déjà sur la carte de la ville réalisée par Vachon de Belmont en 1702. Elles suivent le parcours d’anciens sentiers autochtones
Traces actuelles :
- Tours du fort de la montagne, rue Sherbrooke
- Implantation des côtes Sainte-Catherine et des Neiges
- Grand Séminaire, 1857
- Collège de Montréal, 1862
Source de la citation : Jean-Baptiste de la Croix de Chevrières Saint-Vallier, État présent de l’Église de la Nouvelle-France, 1688.