Gaston Gagnier (Montréal, 1905 – Montréal, 1982), après des études à l’Université d’Ottawa, est admis à l’École des beaux-arts de Montréal où il est formé en architecture. Diplômé en 1931, il effectue sa cléricature au sein de l’agence Viau et Venne après quoi il fonde sa propre firme. L’une de ses premières réalisations est l’École internationale de Montréal en 1933, chemin de la Côte-Saint-Antoine.
Il s’associe sur de courtes périodes à quelques architectes dont Joseph-Zéphirin Gauthier, fils de l’architecte Louis-Zéphirin Gauthier, ainsi que J. Siméon Brais et Claude Gagnier, son neveu. De 1944 à 1952, il travaille en association avec Henri Mercier et Gérard Derome dans un bureau de la rue Crescent au centre-ville. Le sanatorium Saint-Joseph de 1947 à 1950 et l’église Saint-Thomas-Apôtre inaugurée en 1950 font partie de leurs principales réalisations montréalaises. Gagnier œuvre ensuite seul.
La production de Gagnier non seulement est très marquée par la formation académique de l’architecte, mais exprime une affirmation croissante de sa modernité. L’influence de Dom Bellot se fait sentir dans ses premières églises : en témoignent l’église Saint-Lambert en 1936-1938 et l’église Sainte-Amélie en 1939-1940 à Baie-Comeau, considérée comme son œuvre maîtresse à cette période. Il signe un bon nombre d’immeubles résidentiels et institutionnels dans les années 1950-1960 dont les plus connus sont Notre-Dame-de-Montserrat à Saint-Jérôme en 1959, l’École polytechnique de l’Université de Montréal en 1960 ou encore le siège social d’Hydro-Québec sur le boulevard René-Lévesque de 1959 à 1962, dessiné à l’image de l’architecture étasunienne.