Le quartier Émard, ancienne Ville-Émard, et le boulevard Monk portent le nom de deux hommes d’affaires qui rêvaient d’une petite ville de banlieue au sud-ouest de Montréal.
1855 : Naissance de Joseph-Ulric Émard
1856 : Naissance de Frederick Debartzch Monk
Joseph Ulric Émard
Joseph-Ulric Émard (1855-1917) et Frederick Debartzch Monk (1856-1914) sont à l’origine du développement de Ville-Émard, aujourd’hui le quartier Émard. M. Émard, né à Saint-Constant en 1855 de parents canadiens-français, poursuit ses études en droit à l’Université Laval. Homme d’affaires, politicien et avocat, il est au cours de sa carrière à la tête d’un bureau d’avocats, en plus d’être le président de plusieurs clubs, groupes sociaux et compagnies immobilières et minières. Maire de Ville-Émard jusqu’à son annexion à la Ville de Montréal en 1910, il devient par la suite échevin pour le quartier. M. Monk, quant à lui, est né en 1856 à Montréal de parents polonais. Avocat, homme d’affaires, politicien et professeur, il s’illustre notamment en politique fédérale. Député pour le comté de Jacques-Cartier dès 1896, il est, entre autres, ministre des Travaux publics pendant le mandat du premier ministre Borden.
Les débuts de Ville-Émard
Frederick Debartzch Monk
En 1908, le secteur change de nom pour « Ville-Émard » en l’honneur de M. Émard. Parallèlement, l’avenue Davidson est renommée « boulevard Monk » en 1911. Une carte de 1912 montre que le projet de développement de messieurs Émard et Monk est déjà bien amorcé. Des résidences ont été construites dans les rues Jogues, Mazarin, Orchard (maintenant Hurteau), Dumas, D’Aragon, Hamilton et Beaulieu; la Canadian Tube & Steel Company et la Canadian Car & Foundry, installées aux abords du canal de Lachine, fournissent quant à elles du travail aux nouveaux résidants.
Contribution à la recherche : Société d’histoire Saint-Paul-Émard.