En 1937, Léa Roback réussit à syndicaliser 5 000 ouvrières après une grève féminine d’une ampleur inégalée à Montréal. Sa vie durant, elle s’est dévouée « à la cause des femmes et de l’humanité ».
Léa Roback
Elle part encore, cette fois vers New York, puis vers la Russie, avant de s’établir à Montréal pour de bon. Léa Roback ouvre la première librairie marxiste de la ville, travaille pour le candidat communiste Fred Rose, puis se lance dans l’organisation syndicale. Elle réussit, parlant français, anglais et yiddish, à syndicaliser 5 000 ouvrières de la robe en 1937. La convention collective est signée après une grève féminine d’une ampleur jamais vue à Montréal.
Grève des midinettes en 1937
En 1942, Léa Roback travaille à l’usine RCA Victor, à Saint-Henri. On y trouve 4 000 employés, dont la moitié sont des femmes. Cette fois, c’est sans avoir recours à la grève que la militante réussit à implanter un syndicat industriel.
Jusqu’à sa mort à 96 ans, en 2000, Léa Roback n’a pas cessé de militer. Elle a joint la Voix des femmes, une organisation pacifiste, s’est activée dans le mouvement féministe et a manifesté contre la guerre du Vietnam, l’armement nucléaire, l’apartheid et l’injustice sociale sous toutes ses formes. Son amie, la syndicaliste Madeleine Parent, soulignait d’ailleurs « l’inlassable dévouement de Léa Roback à la cause des femmes et de l’humanité ».