Reine des claquettes, danseuse et chanteuse, Ethel Bruneau conquiert dès les années 1950 la scène montréalaise, où elle côtoie les plus grands artistes. Son aura nimbe encore le monde des claquettes.
« I was the novelty act ‘cause I tapped, danced and I sang. I guess I was the Beyoncé of that era! »
[« J’étais la nouvelle attraction parce que je faisais des claquettes, je dansais et je chantais. Je crois que j’étais la Beyoncé de l’époque! »]
– Ethel Bruneau
Ethel Bruneau en 2013
Alors qu’Ethel accompagne une amie qui participe à une audition de danse pour se joindre à la tournée nord-américaine du très populaire chanteur jazz Cab Calloway, elle est remarquée par les recruteurs, qui lui offrent un poste dans la troupe de danse. C’est ainsi qu’elle se retrouve à Montréal en 1953 alors qu’elle n’a que 16 ans. Durant trois semaines, elle danse dans le spectacle de Calloway à Montréal et, électrisée par l’ambiance festive de la métropole, elle décide d’y rester.
« Miss Swing », reine des claquettes
Ethel Bruneau
En 1957, Ethel fait la rencontre d’Henri « Ti-Rouge » Bruneau, serveur dans les boîtes de nuit, qu’elle épouse peu de temps après. Au début des années 1960, elle fonde sa propre école de danse et enseigne parallèlement les soins infirmiers. Sa passion pour la danse la suit toute sa vie et, en 2009, on lui décerne le prix Martin Luther King Jr. pour souligner sa contribution exceptionnelle au milieu artistique et culturel afro-canadien.
Ce texte de Maryse Bédard est tiré du livre Scandale! Le Montréal illicite 1940-1960, sous la direction de Catherine Charlebois et Mathieu Lapointe, Montréal, Cardinal, 2016, p. 63.
CHARLEBOIS, Catherine, et Mathieu LAPOINTE (dir.). Scandale! Le Montréal illicite 1940-1960, Montréal, Cardinal, 2016, 272 p.