Sur le flanc sud du mont Royal, John Gray, grand propriétaire terrien et expert en transactions immobilières, acquiert en 1802 une terre des Sulpiciens à l’est du chemin de la Côte-des-Neiges, à la hauteur de l’actuelle avenue des Pins. En 1836, après son décès, elle est subdivisée en quatre vastes lots lesquels sont acquis par des membres de l’élite anglophone dont John Samuel McCord pour le lot le plus à l’ouest, où sera construite en 1922 la maison Robert C. McMichael. Ces notables y érigent quatre villas avant la fin des années 1840. Leur décès et l’ouverture des avenues des Pins et Cedar à la fin du 19e siècle lancent la subdivision des quatre domaines.
Au début du 20e siècle, les héritiers de McCord morcellent et vendent les lots situés à l’ouest et au nord de la résidence familiale Temple Grove, construite à la fin des années 1830 au centre du domaine. Afin de préserver leur perspective sur la ville, les lots longeant le chemin de la Côte-des-Neiges au sud demeurent majoritairement vacants jusqu’à la démolition de Temple Grove en 1937. Pour la maison Robert C. McMichael et à tout le moins ses voisines de l’avenue Cedar, des conditions de vente relatives au type d’habitations soit unifamiliale ou jumelée et au matériau de revêtement sont appliquées.
Robert et F. R. Findlay, les architectes de la résidence Robert C. McMichael, localisent très adroitement l’entrée dans un petit volume accolé au centre de l’une des façades latérales. Cette astuce, en plus de faciliter une distribution efficace des pièces à l’intérieur, laisse toute l’importance à l’oriel montant de fond de la façade principale.