La chaufferie est construite en 1900 sur le côté ouest de la rue University. La direction de l’Hôpital Royal Victoria demande à l’architecte Andrew Taylor de concevoir le bâtiment, dont le but premier est de centraliser le système de chauffage de tout l’hôpital. De plus, on exige que la nouvelle structure puisse loger une buanderie, afin de remplacer celle de 1893. L’architecture du bâtiment rappelle celle des hôtels élégants particuliers.
Avant la construction de la chaufferie, les bâtiments d’origine sont chauffés à l’eau chaude qui circule dans des tuyaux à partir de chaudières situées au sous-sol de chaque édifice. Ces chaudières sont déplacées et centralisées dans le nouvel édifice de trois étages qui se compose d’une salle des machines sur toute la hauteur, de trois niveaux complets et de deux demi-niveaux.
Le choix du site de la chaufferie présage le développement de la rue University en zone urbaine, où seront concentrés la technologie et le travail ouvrier. En effet, le prochain bâtiment érigé sur cet axe en 1911, au nord de la chaufferie, sera également un pavillon des services qui abritera des activités manuelles : un garage d’ambulances, un atelier de menuiserie, un atelier de peinture et des installations de fabrication de glace. En 1931, la buanderie logée dans l’édifice de la chaufferie déménage à l’étage supérieur du pavillon des services de 1911. L’espace intérieur ainsi libéré dans la chaufferie facilite l’expansion croissante du système de chauffage, puisque les ajouts ou modifications, qui touchent à la configuration de l’hôpital, exigent une augmentation de la capacité de chauffage.
Le pavillon chirurgical (S), complété en 1956, vient occuper l’espace entre la chaufferie et le département des patients externes (1922) de l’aile médicale. Pendant le programme de modernisation de l’après-guerre, un incinérateur central est relié à la cheminée de la chaufferie. Ces cheminées d’aération se retrouvent dans une petite cour cernant l’extrémité ouest de la chaufferie qui comprend également une entrée et un stationnement.
L’usage futur des édifices au sein du complexe hospitalier n’est pas encore connu.