Musée des Hospitalières de l’Hôtel-Dieu de Montréal

En 1925, les Religieuses Hospitalières de Saint-Joseph, qui dirigent l’Hôtel-Dieu, aménagent une résidence pour leurs aumôniers. Ces derniers sont des sulpiciens spécialement affectés à la communauté, afin d’assurer les services religieux quotidiens. Ils logeaient auparavant au deuxième étage du dispensaire de l’hôpital et étaient incommodés par les bruits de la salle d’opération et par les odeurs des laboratoires.

La résidence est naturellement construite à proximité de la chapelle du couvent et occupe un emplacement bien en vue sur la façade principale de l’institution, en bordure de l’avenue des Pins, facilitant ainsi les allées et venues des aumôniers. Son volume rectangulaire, parallèle au bâtiment principal de l’Hôtel-Dieu, referme en partie l’une des cours intérieures de l’établissement. L’édifice s’apparente aux modèles de presbytères de l’époque. Son parement en pierre à bossage, matériau prestigieux, s’harmonise avec les autres composantes du site de même qu’avec plusieurs immeubles résidentiels environnants.

Le bâtiment est réaménagé et agrandi en 1992, à l’occasion de sa conversion en musée consacré à l’histoire de la congrégation et de son œuvre, l’Hôtel-Dieu. Depuis lors, un volume annexe de facture contemporaine laisse voir, à travers un espace vitré, le célèbre escalier de l’Hôtel-Dieu de La Flèche, en France, sans doute emprunté par Jeanne Mance lors de son passage au 17e siècle pour y recruter de futures religieuses soignantes. Éclairé jour et nuit, ce symbole historique rappelle aux passants les liens centenaires qui unissent Montréal et son premier hôpital à cette ville française.