Garage Louis-Colin - Université de Montréal

Durant les années 1960, l’Université de Montréal connaît une hausse de sa clientèle, notamment en raison de l’arrivée des baby-boomers sur les bancs d’école et de la création de nombreuses facultés. Au même moment, l’accès à l’automobile se démocratise, incitant l’administration à mandater la firme d’architectes Ouellet, Reeves et Alain pour la conception d’un garage.

Offrant environ 1300 places de stationnement, le bâtiment comprend un réseau piétonnier qui permet l’accès au plateau supérieur et, par un tunnel, au pavillon Claire-McNicoll. Il tire également parti du site qui l’accueille. Ainsi, l’élévation principale, avec son fini en béton brut et les redents créés par les places de stationnement en angle de 60 degrés et en porte-à-faux, se veut une évocation de l’escarpement rocheux contre lequel le garage est adossé et, du même coup, du caractère géologique du mont Royal. Ce dernier est également exprimé à l’intérieur du stationnement par le roc sain laissé apparent et par l’aménagement paysager minimaliste, constitué de murets en pierres des champs.

Peu visible de l’intérieur du campus, le garage Louis-Colin fait le lien entre le secteur du pavillon Roger-Gaudry et la partie ouest du campus, où se trouvent les pavillons Samuel-Bronfman, Maximilien-Caron, Lionel-Groulx, 3200, Jean-Brillant et l’édifice Decelles de l’École des hautes études commerciales. Implanté en contrebas de l’escarpement du terrain du campus, il fait, au niveau de l’avenue Louis-Colin, visuellement office de base aux bâtiments érigés plus haut.

Sur une partie de l’étage supérieur, une aire de repos gazonnée offre une vue panoramique sur le nord de la ville.