Officiellement fondée le 14 mars 1907 grâce à la volonté, entre autres, de Joseph-Xavier Perrault avec l’appui de la Chambre de commerce de Montréal, d’offrir aux jeunes francophones une formation en sciences économiques et commerciales, l’École des hautes études commerciales occupe à l’origine un immeuble situé sur l’avenue Viger Est, face au square Viger actuel. En 1915, l’École s’affilie officiellement avec l’Université de Montréal – alors l’Université Laval.
En 1962, l’Université de Montréal offre à la Corporation de l’École des hautes études commerciales de Montréal un site à l’extrémité ouest du campus pour la somme symbolique de un dollar. L’immeuble ne sera toutefois construit qu’en 1970, selon les plans et devis de l’architecte Roland Dumais. Cet immeuble, inspiré par le Art and Architecture Building de l’Université Yale (New Haven, Connecticut, États-Unis) conçu par l’architecte Paul Rudolph en 1963, s’inscrit dans le courant brutaliste, style architectural issu du modernisme. Il présente un agencement de volumes en béton brut très peu ouvert sur l’extérieur. Il se distingue par ses matériaux et ses volumes des pavillons construits à proximité – les pavillons 3200 Jean-Brillant, Lionel-Groulx et Maximilien-Caron –, ce qui lui confère une individualité pouvant être interprétée comme une représentation de l’autonomie financière et administrative de l’École.
Dans les années 1990, l’École des hautes études commerciales pallie un manque d’espaces en faisant construire, selon les plans de l’architecte Dan S. Hanganu, un nouveau pavillon. Celui-ci, qui devient alors l’édifice principal de l’institution, est situé sur le chemin de la Côte-Sainte-Catherine. Les activités et les services offerts se répartissent entre les deux bâtiments.
En 2010 et 2011, le bâtiment a fait l’objet d’importants travaux afin de répondre à la forte croissance que connaît l’institution et aux besoins grandissants en matière de technologies de pointe. Les salles de cours et de travail ont été mises à niveau et la qualité de vie des usagers a été améliorée par le percement de grandes baies vitrées laissant entrer la lumière naturelle et ouvrant les espaces intérieurs sur l’environnement.