Ancienne fonctionnaire municipale, mais aussi militante, Joaquina Pires dévoile les traces laissées par la communauté portugaise dans le quartier Saint-Louis. L’esprit du lieu est-il au rendez-vous?
Dans ce vidéo produit par le Centre d’histoire de Montréal, Joaquina Pires nous invite à une promenade dans le quartier Saint-Louis, le secteur associé à la communauté portugaise de Montréal.
Madame Pires collabore régulièrement avec le Centre d’histoire, notamment depuis la tenue de l’exposition Encontros. La communauté portugaise. 50 ans de voisinage et la mise en place des premières cliniques de mémoire en 2003. Plusieurs autres projets, dont l’exposition de photos et de témoignages Fil de tendresse, ont résulté de cette coopération. Le Centre d’histoire a donc voulu mettre en lumière la carrière de Joaquina Pires et sa connaissance de la communauté portugaise de Montréal au travers de deux vidéos.
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Joaquina Pires - 1990
Avec verve et perspicacité, Joaquina Pires fait part de ses réflexions sur la communauté portugaise. Après un bref rappel de la constitution et de l’histoire de ce groupe aux multiples facettes, elle s’attarde sur la transformation du quartier Saint-Louis, associé à la communauté portugaise et sur les traces que cette dernière y a laissées. À propos de l’attachement d’une communauté à un lieu particulier, Joaquina remarque que même si « les gens ne le savent pas, ils ont laissé de grandes empreintes sur le territoire. » Ainsi, bien que le quartier Saint-Louis se soit « gentrifié » à partir des années 1990, l’esprit du lieu demeure, malgré les destructions et les reconstructions.
Selon Joaquina Pires, il est important qu’une communauté laisse des traces dans la ville. Devenues des repères, elles permettent aux nouveaux arrivants de prendre possession de la ville. Ces lieux emblématiques disent aux gens qu’ils y ont une place. Joaquina Pires affirme qu’aujourd’hui les Portugais de Montréal sont fiers de dire : « Nous sommes passés par le quartier Saint-Louis, où nos parents ont commencé [leur vie montréalaise], mais nous sommes un peu partout [dans Montréal]. »
Merci à la Société d’histoire nationale du Canada pour sa contribution financière pour le tournage et le montage de cette entrevue.