Fréquentées aujourd’hui par des professionnels, des amateurs et de simples spectateurs, de nombreuses installations sportives des Jeux olympiques de 1976 animent le paysage montréalais.
Parc olympique, 2014
Jean Drapeau, maire de Montréal et initiateur des Jeux, avait déclaré : « Il ne faut pas oublier l’attrait de toutes les installations olympiques. Cet attrait se manifeste sur les jeunes qui n’avaient pas de lieux de compétition réglementaires pour s’entraîner. C’est dans deux, trois ou quatre ans que cette démonstration deviendra évidente pour tous les citoyens. » De fait, la ville ne comptait aucune piscine aux normes olympiques avant les Jeux de 1976…
La mise en place d’un réseau d’infrastructures sportives adéquates et le perfectionnement d’équipements existants ont permis la tenue d’un vaste éventail de compétitions aux normes strictes. La plupart de ces équipements sont encore utilisés à des fins sportives. On pense au Parc olympique, avec le Stade et son célèbre mat penché. Son centre de natation est toujours très populaire et de nombreuses équipes s’y entraînent. Le Stade comme tel, avec ses 65 000 places, est le plus grand au Canada. Plusieurs équipes sportives professionnelles montréalaises y ont évolué, dont les Alouettes (football), les Expos (baseball) et l’Impact (soccer). La foule y a aussi acclamé de nombreux artistes internationaux, comme Pink Floyd, Rolling Stones, U2 et Madonna. Le pape Jean-Paul II y a fait un passage remarqué en 1984.
Biodôme, 2014
Des équipements au service de tous les Montréalais
L’effet le plus durable des Jeux est la construction et le perfectionnement d’installations sportives dans plusieurs quartiers où elles deviennent ensuite essentielles à la vie communautaire. En plus des bâtiments du Parc olympique, deux nouveaux centres vont favoriser la pratique du sport amateur : le complexe sportif Claude-Robillard et le Centre Étienne-Desmarteau.
Complexe sportif Claude-Robillard
Le centre Étienne-Desmarteau, situé dans l’arrondissement Rosemont-La Petite-Patrie, doit son nom au premier québécois à remporter une médaille olympique. Ce natif de Boucherville, qui fut policier à Montréal, obtient l’or au lancer du poids de 56 livres à Saint-Louis en 1904. Le centre comprend deux patinoires et deux gymnases. Le hockey sur glace et la ringuette y sont à l’honneur.
Autre installation héritée des Jeux, le Bassin olympique a nécessité un réaménagement majeur du site d’Expo 67, sur l’île Notre-Dame. Ce plan d’eau d’une longueur de 2,2 km fait aujourd’hui la joie des amateurs d’aviron, de canoë-kayak et de bateaux-dragons.
Un engouement grandissant pour les sports
Parc olympique, 2014 (2)
La magie olympique, décuplée par la télévision en 1976, a aussi donné une impulsion formidable à certaines disciplines. À l’époque, le directeur d’une fédération canadienne avait déclaré qu’en 15 jours, les Jeux olympiques avaient fait ce que les organisations de sport amateur tentaient de réaliser depuis 10 ans. Certains sports méconnus ont été littéralement pris d’assaut, comme la gymnastique, le plongeon, le volley-ball et l’haltérophilie.
Quatre décennies après les Jeux, le rêve olympique laisse aussi une trace concrète à Montréal par l’ouverture de la Maison olympique, où les visiteurs peuvent se rapprocher de la réalité des athlètes de haut niveau et visiter un musée olympique interactif. Les anneaux olympiques officiels, autorisés par le Comité international olympique, sont installés sur le toit et à l’entrée. Il s’agit d’une première mondiale, un geste qui rappelle à tous que Montréal se veut une ville sportive de premier plan à l’échelle nationale et internationale.
Cet article est une version remaniée d’un article paru dans le numéro 30 du bulletin imprimé Montréal Clic, publié par le Centre d’histoire de 1991 à 2008, et des textes de l’exposition Montréal fête ses Jeux, présentée dans le hall d’honneur de l’hôtel de ville du 18 juillet au 1er septembre 2006.