François Lapointe (Montréal, 1848 - ??) étudie au collège Masson de Terrebonne et poursuit ses études à l’École des arts et métiers où il obtient son diplôme d’architecte et d’ingénieur en 1864.
Dès 1869, il mène de front une carrière comme militaire et comme entrepreneur en construction. À partir de 1879, il quitte la milice et se concentre sur son travail d’architecte. À titre d’exemple, il s’associe à son frère Dieudonné A. Lapointe, entrepreneur en construction, pour le pavillon de 1881 du Collège Notre-Dame. Il conçoit également les bâtiments de l’Exposition agricole et industrielle de Montréal en 1880 et en 1884, ainsi que pour quelques résidences, commerces et ouvrages de génie civil tels que pont et presse hydraulique.
Entre 1886 et 1905, il effectue une série d’allers-retours entre Montréal, Milwaukee et Chicago. On connaît peu les réalisations dont il est l’auteur aux États-Unis : il aurait participé au concours pour l’érection d’une tour d’acier à l’Exposition universelle de Chicago en 1893. En 1897, il propose au Conseil de Ville de Montréal la construction d’une tour d’acier d’environ 600 pieds (183 m) sur le mont Royal en vue de l’Exposition agricole et industrielle de 1898. Lapointe s’installe définitivement à Chicago en 1905. En 1917, il se trouve au Texas où il est instructeur militaire francophone au camp Logan.
Auteur de chants patriotiques, et président de l’Organisation progressive et protectrice des citoyens de langue française de l’État de l’Illinois, il reçoit en 1921 le titre d’Officier de l’Académie des beaux-arts et des sciences de la France pour son dévouement à la cause française aux États-Unis.