Situé au pied d’une falaise de la colline de Westmount du côté nord-ouest, ce secteur surnommé « au pied de la pente douce » est dominé par la présence de l’Oratoire Saint-Joseph du Mont-Royal et de son bois avec le chemin de la Croix. Subdivisé en 1906 par Daniel McEvers, il accueille tout d’abord l’école protestante de Côte-des-Neiges, érigée à l’est de la rue Coronet, et aujourd’hui démolie. Puis en 1939, la Roger Realty and Development Company Limited acquiert une partie encore vacante correspondant à la rue Coronet. Son président, Charles C. Hershon, projette la construction de 12 conciergeries au coût d’un million de dollars sur cette nouvelle rue en cul-de-sac qui donne l’impression de s’enfoncer dans la falaise. Deux immeubles y sont érigés la même année sur le côté ouest, soit les appartements Downing (4950, rue Coronet) et les appartements Edison (4940, rue Coronet).
Hershon ne mène pas à terme son projet, laissant la poursuite du développement de la rue à d’autres entrepreneurs. Parmi ceux-ci, Benjamin Schoel construit l’immeuble à appartements du 4960, rue Coronet, en 1942 selon les plans de l’architecte Joseph François Gaulin au même moment que le 3750, rue du Frère-André, qui est mitoyen et d’architecture similaire.
La façade principale de l’immeuble de la rue Coronet présente une composition symétrique avec ses ouvertures et sa volumétrie. Au centre, le portail d’entrée ouvragé est surmonté d’un ornement rectangulaire en brique polychrome. De part et d’autre de l’axe central, une travée d’ouvertures avec balcons est limitée latéralement par un oriel qui ferme la composition de la façade principale. En plus de sa polychromie, le parement est subtilement dynamisé par la disposition des briques aux arêtes des oriels.