Construit entre 1985 et 1988, au cours de la troisième phase de développement de l’Université de Montréal (1968-1995), le pavillon Samuel-Bronfman est tributaire, en partie, du don offert par la famille de Samuel Bronfman, par l’entremise de la société Seagram. En nommant le bâtiment, l’université voulait honorer cet homme d’affaires, récipiendaire du titre de compagnon de l’Ordre du Canada en 1967 pour ses nombreuses contributions à des œuvres de bienfaisance. Il s’agit du second bâtiment du campus, après le pavillon Liliane-de-Stewart, financé par le secteur privé, une tendance philanthropique qui sera de plus en plus courante durant la quatrième phase d’expansion du campus (1995-2008).
Conçu dans le cadre d’un consortium regroupant les bureaux d’architectes Jodoin Lamarre Pratte et Associés architectes et Dimitri Dimakopoulos et Associés, le pavillon Samuel-Bronfman présente des volumes simples répondant de manière fonctionnelle aux besoins de la Bibliothèque des lettres et sciences humaines qu’il accueille. Peu visible depuis la rue Jean-Brillant, il s’intègre aux bâtiments du pôle des sciences humaines, soit les pavillons Maximilien-Caron, Lionel-Groulx et 3200 Jean-Brillant, par ses façades dépouillées d’ornementation et son revêtement en brique brune. Fermant la place Laurentienne, il marque également la frontière entre le pôle central du campus, dominé par le pavillon Roger-Gaudry, et le secteur ouest. Son implantation sur le site épouse, en partie, la dénivellation du terrain, rappelant la pente d’origine du site à flanc de montagne.