Construite en 1963, d’après les plans conçus par l’architecte Paul Lambert, la Résidence A annexe est reliée à la Résidence A par une passerelle surplombant une voie de circulation. Elle voit le jour dans les premières années de la deuxième phase de développement de l’Université de Montréal, qui est également sa plus importante. Au début des années 1960, l’arrivée des baby-boomers sur les bancs des universités accroît considérablement le nombre d’étudiants et, par le fait même, les demandes en hébergement.
La construction de la Résidence A annexe vise donc à répondre à ce besoin. L’architecte conçoit donc un bâtiment fonctionnaliste de trois étages, dont la forme rectangulaire répond à la fonction : les chambres sont disposées de part et d’autre d’un corridor central. Il règle également le problème de la dénivellation du site par l’utilisation de piliers en « Y » pour supporter la façade nord du bâtiment. L’espace laissé libre sous le bâtiment est employé comme stationnement.
Pour les façades, Paul Lambert a opté, à l’instar de l’architecte de la Résidence A, pour la continuité. Elles sont donc dépourvues d’ornementation et présentent un revêtement en brique de couleur chamois. L’homogénéité du campus de la montagne est, ici encore, maintenue. Le seul bâtiment sur le site dérogeant à cette tendance à l’époque était le stade d’hiver, dont l’emplacement en retrait ne vient pas rompre la cohérence du campus. Ce dernier, avec l’ajout successif de pavillons, gagne en visibilité et, par le fait même, en monumentalité, l’Université de Montréal éclipsant de plus en plus la montagne.