La construction de la centrale thermique de l’Université de Montréal, érigée de 1961 à 1964, est directement reliée à la deuxième phase de développement du campus de la montagne. Avec l’apparition rapide de plusieurs pavillons, l’administration mandate la firme d’architectes Duplessis, Labelle, Derome pour dessiner un bâtiment permettant de centraliser la chaufferie et en accroître l’efficacité.
Située à l’arrière du pavillon Roger-Gaudry, dans un secteur regroupant d’autres pavillons liés au fonctionnement du campus (le pavillon de la Direction des immeubles et le poste Hydro-Québec), la centrale thermique est peu visible sur le campus. Le site sur lequel elle prend place a dû, en raison de sa dénivellation, être aplani, modifiant ainsi son caractère naturel d’origine. L’aménagement d’un mur de soutènement et d’un escalier à l’arrière du bâtiment rappelle néanmoins son emplacement sur un flan du mont Royal.
L’immeuble reflète les principes du fonctionnalisme en architecture. Ainsi, la forme et les volumes de la centrale thermique correspondent aux équipements qui y sont logés. Trois de ses façades sont recouvertes de briques de couleur chamois. L’élévation droite, pour sa part, présente un mur-rideau, s’ouvrant sur un espace gazonné. Il en résulte un bâtiment sans ornementation qui s’harmonise avec le pavillon Roger-Gaudry et l’ensemble du campus.
Aujourd’hui, la centrale thermique dessert les pavillons : Roger-Gaudry, Direction des immeubles, Claire-McNicoll, René-J.-A.-Lévesque, André-Aisendadt, Paul-G.-Desmarais, Marcelle-Coutu, Jean-Coutu, Samuel-Bronfman et le garage Louis-Colin.