Construit de 1965 à 1968, durant la deuxième phase de développement de l’Université de Montréal (1960-1968), le pavillon Lionel-Groulx est situé dans la partie ouest du campus, secteur consacré aux sciences humaines et sociales. Il prend place sur un site acquis dans les années 1920 à l’ordre des Frères mineurs (Franciscains).
D’abord nommé pavillon des Sciences humaines et sociales, il est renommé, le 30 mai 1978, pavillon Lionel-Groulx en l’honneur de ce prêtre et historien, auteur de l’Histoire du Canada français et titulaire de la chaire d’histoire canadienne à l’Université de Montréal.
Dessiné par la firme d’architectes Beauvais et Lusignan, le pavillon Lionel-Groulx présente un plan géométrique simple articulé autour d’une cour intérieure. L’élévation droite s’imbrique dans le pavillon 3200 Jean-Brillant. Sobrement ornementé, le bâtiment possède des façades revêtues d’un parement en briques brunes avec, principalement au rez-de-chaussée, des éléments en béton brut.
L’élévation arrière du pavillon donne sur la place Laurentienne (1968), autour de laquelle s’articulent également les pavillons Maximilien-Caron et 3200 Jean-Brillant, construits au même moment, par le même bureau d’architectes. La place, conçue par l’urbaniste et ingénieur Jean-Claude La Haye, contribue à mettre en valeur, discrètement, le caractère naturel et l’escarpement d’origine de ce site sur le mont Royal, par la présence d’affleurements rocheux et d’escaliers.
Les trois pavillons et la place Laurentienne forment, sur le campus, un ensemble unique et facilement repérable, accentué par l’homogénéité des immeubles qui présentent un langage architectural et un revêtement des façades similaires. Leur volume géométrique, bien que différent, contribue également à la cohérence du secteur.