Conçu par l’architecte et urbaniste Gérard Notebaert, le pavillon Résidence C, d’abord nommée Résidences 70, a été construit de 1965 à 1970 sur le flanc nord du mont Royal, au cours de la deuxième phase de développement (1960-1968), mais parachevé au début de la troisième phase (1968-1995). Ce bâtiment forme, avec les pavillons J.-A.-DeSève, Résidence A et Résidence A annexe, un ensemble offrant des services aux étudiants nommé le « village étudiant ».
Pour répondre au programme fonctionnel, l’architecte a opté pour un plan au sol en « H ». L’ensemble se compose de deux tours de quatorze étages reliées par un corps de logis de deux étages logeant les espaces communs et les services – tandis que les étages supérieurs accueillent les chambres pour les étudiants. La toiture du corps central est gazonnée et des sentiers y sont aménagés, créant un lieu de repos et de transition. Les élévations en béton brut témoignent de la popularité de l’époque pour le courant brutaliste en architecture.
Surplombant les autres pavillons du village étudiant, le pavillon Résidence C est accessible de l’espace public situé en contrebas par un escalier entre les pavillons J.-A.-DeSève et Résidence A.
L’immeuble est implanté près d’un boisé sillonné de sentiers traversant, en diagonale, le secteur est du campus. Nommée la « coulée verte », cette zone végétale part du plateau supérieur du mont Royal et rejoint le boulevard Édouard-Montpetit. La proximité du pavillon Résidence C de la coulée verte en fait un des pavillons bénéficiant le plus du caractère naturel de la montagne, rappelant que l’université avait choisi justement le site du mont Royal pour son cadre naturel, un environnement propice aux études supérieures.