À la suite de l’acquisition d’un terrain situé en face du parc du Mont-Royal, à la succession de madame Andrew Allan, sir Mortimer Barnett Davis, fondateur de la compagnie Imperial Tobacco, fait construire, en 1905-1906, sa résidence. La conception des plans est confiée aux architectes Findlay et McGregor. Il y habitera jusqu’en 1928.
La demeure reflète la prospérité économique de Montréal au tournant du 20e siècle et la montée d’une élite de riches marchands dans le Mille carré doré. Avec l’inauguration du parc du Mont-Royal, la rareté et le prestige associé à ce secteur amènent une clientèle aisée, qui considère la maison privée comme un symbole de réussite sociale, à s’y installer.
La conception de la maison s’inspire du langage architectural de style Beaux-Arts par le parapet qui la couronne et les façades symétriques. Les ouvertures ont été aménagées de manière à profiter d’une vue exceptionnelle sur la ville et le parc. Un passage souterrain, aménagé discrètement dans l’escarpement du terrain et autrefois emprunté par les domestiques, relie le sous-sol de la maison à la rue Peel. La façade ouest comporte aussi une serre rondelette. Un amalgame des styles britannique et français est reproduit à l’intérieur. Chaque étage est aménagé autour d’un hall central qui conserve la majeure partie de son décor d’antan.
La maison reste inoccupée de 1929 à 1935, année où elle est achetée par Arthur Purvis, qui en reste le propriétaire jusqu’à son décès en 1941. Par la suite, elle est acquise par John W. McConnell qui l’offre à l’Université McGill en 1942. Celle-ci mandate l’architecte Robert Findlay pour la rénover et l’adapter à ses activités d’enseignement. Le bâtiment est ensuite rebaptisé pavillon Purvis.