En 1876, la création du parc du Mont-Royal intensifie, auprès de la bourgeoisie montréalaise, l’attrait de la montagne et de ses abords. Si le flanc sud se densifie rapidement, le flanc nord conserve une connotation rurale, malgré l’accessibilité de plus en plus facile, notamment grâce à la présence du tramway.
Le caractère champêtre du secteur explique l’érection, par la bourgeoisie en quête de quiétude et d’air pur, de villas destinées à la détente, à la villégiature. La maison Mary Jane Mackin, érigée en 1905-1906, avec sa grande galerie en façade et son imposant jardin où poussent de nombreux arbres matures, en est un rare exemple. Malgré la présence, à l’arrière, d’un stationnement et la proximité de l’Oratoire Saint-Joseph, il est encore possible d’imaginer son environnement d’origine.
Le 6 juin 1938, l’Oratoire acquiert la propriété, en même temps que le pavillon des Petits Chanteurs du Mont-Royal (alors nommée villa Terra Nova). Dans un premier temps, la maison sert à la fois de lieu d’enseignement du piano et jusqu’en 1990, de salles de classe et de dortoir pour les Petits Chanteurs du Mont-Royal.
Aujourd’hui, la résidence Marcel-Taillefer, qui porte le nom d’un père de la congrégation de Sainte-Croix qui a œuvré à l’Oratoire en tant que directeur de la pastorale, loge les religieux de la congrégation de Sainte-Croix qui se consacrent aux activités du sanctuaire.