Dès 1914, le plan d’ensemble d’aménagement du site de l’Oratoire, dessiné par la firme d’architectes Viau et Venne, prévoit l’aménagement d’un parterre au pied du sanctuaire et l’érection de bâtiments encadrant le tout. Le projet réalisé dix ans plus tard est toutefois révisé : moins monumentale, la surface bâtie est réduite et des allées sont aménagées pour faciliter la circulation piétonne et automobile, dont l’importance ne cesse de croître dans la métropole et sur le site de cet important lieu de pèlerinage.
Le portique et les deux kiosques d’entrée (celui à l’est servant d’abri de tramway) construits en 1924 marquent l’accès principal au site de l’Oratoire et participent à la mise en valeur du sanctuaire. Ils encadrent le paysage et font converger les regards vers l’élément le plus important du site, l’église.
Le portique consiste en deux colonnes de pierres taillées. Les kiosques présentent, avec leur revêtement en pierre de taille, leurs piliers doriques et leur corniche, un vocabulaire classique qui s’harmonise avec le traitement du parterre, inspiré des jardins classiques français, dans lequel ils s’inscrivent. Les ouvrages sont toutefois plus sobres que la basilique, qui est de style néo-Renaissance. Hauts d’un étage, ces bâtiments se font discrets par rapport à la montagne et au sanctuaire, tout en marquant de manière forte le bord du chemin Queen-Mary.
Avec les allées et l’espace gazonné, le portique et les kiosques d’entrée dessinent, dans cet espace qui sert de transition entre la voie publique et le lieu de culte, la forme d’une croix inversée. Celle-ci peut être perçue comme un reflet de la forme cruciforme de la basilique. Cet espace, qui mène directement au sanctuaire, participe à l’axe processionnel du pèlerinage, dans lequel l’effort de l’ascension joue un rôle important.