Entre 1958 et 1962, le parc du Mont-Royal connaît une importante ère de modernisation et de construction selon le plan directeur de Clarke et Rapuano, architectes paysagistes. Ce plan proposait l’amélioration de voies d’accès et la création d’espaces de stationnement sur la montagne afin de rendre le parc plus accessible à la population qui se déplace de plus en plus en voiture. Dans le but d’entretenir adéquatement ces nouveaux axes routiers, dont la voie Camillien-Houde inaugurée en 1958, ainsi que l’ensemble des équipements et sentiers de la montagne, on procède à l’érection d’un édifice logeant les ateliers municipaux en 1961 sur le chemin Remembrance.
Les ateliers municipaux se trouvent au cœur du parc qu’ils desservent. Ils sont situés à la fois près des principales voies d’accès, de la maison Smith, du lac aux Castors, des aires de stationnement et de l’entrée à plusieurs sentiers. Cette position stratégique donne aisément accès à toutes les parties du parc pour leur entretien en toutes saisons.
Par son volume bas et allongé et la végétation qui l’entoure, le bâtiment des ateliers municipaux s’intègre discrètement au cadre naturel environnant. À l’instar d’autres bâtiments du parc construits à la même époque, notamment celui du poste de cavalerie du SPVM situé au 1505-1525, voie Camillien-Houde, ses murs et sa cheminée sont revêtus de pierre alors que son toit à deux versants est recouvert de cuivre. Bien qu’il possède une composition moderne et une structure en béton, le choix des matériaux extérieurs qui évoquent l’architecture traditionnelle québécoise s’inscrit dans une longue tradition du parc du Mont-Royal, qui mise sur l’intégration des nouveaux immeubles au caractère pittoresque du lieu. Le bâtiment profite habilement de la pente du terrain sur laquelle il est implanté. Les ateliers sont aménagés au niveau inférieur et sont accessibles par de grandes portes de garage donnant sur la cour arrière orientée vers le sud. Les bureaux et autres services municipaux, qui veillent notamment à la préservation des arbres, logent au niveau supérieur et donnent de plain-pied avec le stationnement de l’entrée principale du côté nord.
