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Dès son entrée à l’université, le destin de la future astronaute est déjà tracé. Élève assidue et talentueuse, elle reçoit l’une des six bourses canadiennes lui permettant de fréquenter le United World College of the Atlantic au Pays de Galles. Après avoir complété son baccalauréat international à cet établissement, elle obtient un diplôme avec distinction en génie électrique à l’Université McGill (1986) et une maîtrise en sciences appliquées à l’Université de Toronto (1990).
Avant de se joindre au Programme spatial canadien, Julie Payette effectue des travaux de recherche portant sur les systèmes informatiques, le traitement du langage naturel, la reconnaissance vocale automatique et l’application des technologies interactives au domaine spatial. Elle travaille à titre d’ingénieure de systèmes chez IBM Canada, d’assistante à la recherche à l’Université de Toronto (1988-1990), de scientifique invitée au IBM Research Laboratory à Zurich (1991) et d’ingénieure de recherche chez BNR/Nortel à Montréal (1992).
C’est en juin 1992 que la scientifique connaît sans doute le virage le plus important de sa carrière. Parmi 5 330 candidats, elle est sélectionnée par l’Agence spatiale canadienne pour faire partie d’un groupe sélect de quatre astronautes canadiens à s’envoler dans l’espace. En 1996, elle se joint au Corps d’astronautes de la NASA pour poursuivre sa formation au Centre spatial Johnson à Houston au Texas. En vue de son affectation à une mission spatiale, Julie Payette effectue des centaines d’heures de vol, décroche sa licence de pilote professionnelle et complète son entraînement de pilote militaire. Au terme de ces années d’efforts acharnés, elle monte à bord de la navette spatiale Discovery du 27 mai au 6 juin 1999, devenant ainsi la première Canadienne à visiter la Station spatiale internationale.
De retour de mission, Julie Payette travaille auprès de partenaires russes et européens pour le développement de la Station spatiale internationale et devient capcom (« capsule communicator ») au Centre de contrôle des missions à Houston. De 2000 à 2007, elle est astronaute en chef de l’agence spatiale canadienne. Ces années d’expérience lui permettent d’effectuer un second voyage dans l’espace en 2009 en tant qu’ingénieure de vol à bord de la navette Endeavour, où elle est aux commandes de trois bras robotiques spatiaux.
Après avoir enregistré plus de 611 heures/25 jours en orbite, l’astronaute garde les pieds sur terre pour les années suivantes. En janvier 2011, elle accepte une chaire de recherche en politique publique au prestigieux Woodrow Wilson International Center for Scholars à Washington. Quelques mois plus tard, elle devient déléguée scientifique du Québec aux États-Unis tout en restant membre du Corps des astronautes canadiens. À partir de juillet 2013, elle assume la direction du Centre des sciences de Montréal et la vice-présidence CSM au sein de la Société immobilière du Canada.
Femme accomplie et inspirante, Julie Payette a cumulé les honneurs pour son apport important au domaine scientifique et au rayonnement du Québec à travers le monde, dont : chevalière de l’Ordre national du Québec (2002), médaillée d’or du Conseil canadien des ingénieurs professionnels (2010) et officière de l’Ordre du Canada (2010).
Julie Payette a reçu le titre de Grande Montréalaise dans la catégorie scientifique en 2013 et a été nommée commandeure de l’Ordre de Montréal en 2016.
Source : Chambre de commerce du Montréal métropolitain
Le portrait et les notes biographiques apparaissant dans cette page étaient à jour au moment de l’admission de cette personne à l’Académie des Grands Montréalais.