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Cardinal Paul-Émile Léger

1904-1991
Commandeur
2016
Grand Montréalais
1985, catégorie sociale

Grand chef spirituel qui, 17 années durant, a dirigé les destinées de l’archidiocèse de Montréal, Son Éminence le Cardinal Paul-Émile Léger aura d’abord frappé les Montréalais par sa grande culture, ses talents de prédicateur et son enthousiasme remarquable. Plus tard, ils découvriront la grandeur et l’étendue de sa mission apostolique auprès des pauvres, des handicapés et des lépreux du monde.

Né à Valleyfield en 1904, le Cardinal Léger a vécu son enfance et son adolescence à Saint-Anicet et à Saint-Polycarpe au Québec. Il est ordonné prêtre en 1929 après ses études au Séminaire de Sainte-Thérèse et au Grand Séminaire de Montréal. Ayant terminé ses études en droit canonique à Paris, le jeune sulpicien se consacre à l’enseignement pendant deux ans. C’est alors qu’il se découvre un intérêt particulier pour les missions. Aussi, en 1933, on le désigne pour aller fonder un séminaire au Japon, et plus précisément à Fukuoka. Il y reste jusqu’en 1939. De ce séjour au Japon, il garde un souvenir précieux malgré les difficultés que lui occasionnent l’apprentissage de la culture japonaise et son isolement prolongé.

Durant les années qui suivent, il occupe le poste de vicaire général et curé de la cathédrale Sainte-Cécile à Valleyfield. Tout en s’acquittant de ses nombreuses responsabilités, il développe ses talents de prédicateur, et ses sermons et discours suscitent bientôt l’admiration. On l’invite en1941 à prêcher le carême à l’église Notre-Dame de Montréal. Un article de presse fait son éloge : « Monseigneur Léger se classe parmi les plus éloquents et les plus lettrés orateurs de marque qui ont occupé la chaire de Notre-Dame. »

À l’automne 1947, il est nommé supérieur du Collège pontifical canadien de Rome. Sa mission consiste à redonner vie à cet établissement au lendemain de la guerre. Non seulement monseigneur Léger réussit-il dans sa tâche, mais il est aussi à l’origine d’un important mouvement d’aide nommé La Croix d’Or, qui vient au secours des victimes de la guerre en Italie. Au Canada comme ailleurs, il se fait connaître comme le protecteur des démunis. Nommé archevêque de Montréal en 1950, il est préoccupé par les problèmes sociaux : « Je ne me reposerai pas tant et aussi longtemps qu’il y aura un seul pauvre à Montréal », déclare-t-il.

En 1953, près de 100 000 Montréalais l’acclament à son retour de Rome. Sa Sainteté le pape Pie XII vient de l’élever au rang de cardinal en reconnaissance de son œuvre. Témoin privilégié de la Révolution tranquille, il remplit les charges de l’archidiocèse de Montréal et continue de lutter farouchement pour les « petites gens ». Représentant canadien au Concile Vatican II, il joue un rôle important dans la réforme de l’Église catholique.

En 1967, le Cardinal Léger établit un véritable précédent dans les annales de l’Église, abandonnant ses fonctions pour se consacrer à sa mission de secours. Les problèmes du Cameroun en Afrique lui apparaissent particulièrement graves et il sollicite l’aide du Canada. Il crée l’Institut Fame Pereo, un organisme qui a pour mission de dépister, de soigner et de guérir les lépreux. Il fonde aussi un bon nombre d’écoles, d’orphelinats, de dispensaires et d’hôpitaux. D’autres organismes d’aide voient le jour. Aujourd’hui, ces œuvres sont regroupées sous le nom de La Fondation Jules et Paul-Émile Léger.

Son Éminence le Cardinal Paul-Émile Léger a été honoré à plusieurs reprises pour son œuvre apostolique exemplaire. Parmi les distinctions qu’il a reçues, signalons qu’il a été nommé chancelier et compagnon principal de l’Ordre du Canada en 1968 et grand officier de l’Ordre national du Québec en 1985.

Son Éminence le Cardinal Paul-Émile Léger est décédé en 1991. Il a reçu le titre de Grand Montréalais dans la catégorie sociale en 1985 et a été nommé commandeur de l’Ordre de Montréal en 2016.

Source : Chambre de commerce du Montréal métropolitain

Le portrait et les notes biographiques apparaissant dans cette page étaient à jour au moment de l’admission de cette personne à l’Académie des Grands Montréalais.