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Aussi à l’aise au théâtre qu’à la télévision ou au cinéma, Mme Oligny a réussi, au cours de sa fructueuse carrière, à rejoindre et à toucher des publics de tous les âges. Ses talents d’interprète et sa facilité à camper des personnages aux caractères forts différents lui ont valu l’admiration du public et le respect de ses pairs.
Au théâtre, Huguette Oligny a tenu quelques-uns des plus grands rôles du répertoire classique, dont Célimène dans Le misanthrope de Molière, les rôles-titres dans Marie Stuart de Schiller et dans Bérénice de Racine, Elmire et Toinette, dans Tartuffe et Le malade imaginaire de Molière, Gabrielle dans Anatole de Schnitzler, et Marguerite dans La dame aux camélias de Dumas fils.
Elle a également participé à des créations théâtrales québécoises aussi remarquables que Le temps des lilas de Marcel Dubé, Tit-Coq et Hier les enfants dansaient de Gratien Gélinas, Le marcheur d’Yves Thériault, pour laquelle elle a signé la mise en scène, ainsi que La dame de 100 ans de Françoise Loranger, dont elle a donné plus d’une centaine de représentations à la grandeur de la province. De plus, comme elle pouvait jouer aussi bien en anglais qu’en français, sa carrière artistique lui a permis de se produire sur les principales scènes au pays ainsi qu’à New York, à Chicago, à Paris, à Bruxelles et dans plusieurs autres villes européennes.
Huguette Oligny a fait ses débuts au cinéma dans la postsynchronisation pour la Metro Goldwin Mayer (Hollywood). Elle a fait partie, par la suite, de la distribution principale de plusieurs films canadiens et étrangers tels que Kamouraska de Claude Jutra et The Book of Eve, un long métrage anglais où elle jouait aux côtés de Claire Bloom.
Huguette Oligny était présente au petit écran depuis l’apparition de la télévision au pays. Les téléspectateurs se souviendront de l’avoir vue notamment dans les téléromans Rue des Pignons, Le clan Beaulieu et Emma, ainsi que dans les téléthéâtres Adieu Françoise, Marc-Aurèle Fortin, Les dames du jeudi et Les violons de l’automne.
Membre du conseil de l’Union des artistes de 1962 à 1964, elle a également prêté main-forte à certaines causes humanitaires, dont Les petits frères des Pauvres et la Société canadienne du cancer. Mme Oligny a reçu, à sept reprises, le Trophée de la meilleure comédienne de langue française au pays. Elle a été nommée officière de l’Ordre du Canada en 1984 et a été promue au rang de compagne en 1997.
Son beau-fils, le cinéaste Pascal Gélinas, a réalisé un documentaire intitulé Huguette Oligny, le goût de vivre.
Huguette Oligny est décédée en 2013. Elle a reçu le titre de Grande Montréalaise dans la catégorie culturelle en 2003 et a été nommée commandeure de l’Ordre de Montréal en 2016.
Source : Chambre de commerce du Montréal métropolitain
Le portrait et les notes biographiques apparaissant dans cette page étaient à jour au moment de l’admission de cette personne à l’Académie des Grands Montréalais.