Au nom de la modernisation — autoroutes, métro, Expo 67, complexes immobiliers, hôtels, institutions — disparaissent des pans entiers du patrimoine bâti de la métropole dans les années 1950 et 1960.
L’ère des grands projets a laissé un héritage contrasté. Étonnamment discret, le grand héritier de cette époque, le citoyen, est un acteur qui a graduellement pris la place qui lui revient.
Entre les années 1950 et 1970, plus de 25 000 Montréalais sont expropriés et doivent ainsi quitter leur logement et leur milieu de vie. D’anciens résidants et d’anciennes résidantes racontent.
Fréquentées aujourd’hui par des professionnels, des amateurs et de simples spectateurs, de nombreuses installations sportives des Jeux olympiques de 1976 animent le paysage montréalais.
Gérard Beaudet est professeur d’urbanisme à l’Université de Montréal. Il a été interviewé dans le cadre de l’exposition-documentaire du Centre d’histoire Quartiers disparus.
Françoise Lemieux a habité dans le Faubourg à m’lasse, rue de la Visitation, de sa naissance en 1939 à 1962. Sa grand-mère habitait à côté. Elles ont vécu la démolition de leurs maisons.
Véritable cité dans la ville, le Village olympique a vibré au rythme des Jeux de 1976. Ses pyramides à l’architecture audacieuse sont un souvenir précieux de cet événement marquant.
Conçu pour l’Expo, Habitat 67 est une œuvre emblématique de l’architecture montréalaise contemporaine, alliant densité et intimité dans un ensemble résolument avant-gardiste, aux portes de la ville.
Le Centre d’histoire possède un uniforme bien original. D’avril à octobre 1967, il a vêtu l’une des élégantes hôtesses du pavillon du Québec à Expo 67.
Pour Expo 67, le Québec redéfinit son identité face au monde. Loin d’une vision folklorique de la culture québécoise, le pavillon du Québec présente une nation moderne et tournée vers l’avenir.