À partir des années 1880, de nombreux clubs sportifs et les premiers Carnavals d’hiver offrent de nouveaux divertissements à l’élite bourgeoise montréalaise. Mais ces plaisirs lui sont réservés.
Club de raquetttes Le Trappeur
À partir des années 1880, divers clubs sportifs proliférèrent à Montréal. Ces clubs et associations étaient généralement réservés aux membres de l’élite bourgeoise anglophone qui, contrairement à leurs concitoyens de langue française, disposaient des moyens financiers et du temps nécessaires pour se divertir. Le patinage, le curling et le toboggan figurent parmi les sports les plus en vogue. Toutefois, c’est la pratique de la raquette qui rassemble davantage de participants au sein de ces clubs. À ce titre, le Montreal Snowshoe Club (1840) fait figure de pionnier. Il faut attendre la toute fin du siècle pour qu’émergent des clubs à majorité canadienne-française, tels le Canadien et le Trappeur. Au fil des ans, les clubs de raquetteurs prendront une place prépondérante lors des fêtes d’hiver.
Inauguration du premier palais de glace nord-américain
Carnaval d'hiver - palais de glace 1885
Hockey - match à la patinoire Victoria en 1893
Des festivités réservées à l’élite
Carnaval d'hiver - programme des festivités 1884
Cet article est paru dans le numéro 16 du bulletin imprimé Montréal Clic, publié par le Centre d’histoire de 1991 à 2008.
Très tôt, le parc du Mont-Royal devient un lieu de rendez-vous pour les amateurs de sport. Au XIXe siècle, les membres de nombreux clubs de raquettes, dont le Montreal Snowshoe Club, bravaient ainsi l’hiver en organisant des expéditions sur les flancs du mont Royal, souvent soldées par un arrêt fort arrosé dans une auberge de la Côte-Sainte-Catherine. Lors des Carnavals d’hiver, dans les boisés du mont, ces mêmes clubistes participaient au populaire défilé nocturne, flambeau à la main. Les descentes en toboggan, ou traîne sauvage, étaient également très appréciées des citadins. Pendant près de 60 ans, le Toboggan and Ski Club a installé ses quartiers et ses équipements sur les flancs de la montagne, non loin de l’actuel lac des Castors. Ce club fut d’ailleurs un des lieux sociaux et de loisirs familiaux les plus actifs de Montréal à l’époque. À ce titre, le chalet de la montagne le remplace bien aujourd’hui.