Françoise Lemieux a habité dans le Faubourg à m’lasse, rue de la Visitation, de sa naissance en 1939 à 1962. Sa grand-mère habitait à côté. Elles ont vécu la démolition de leurs maisons.
Dans l’extrait de l’entrevue, Françoise Lemieux raconte que l’expropriation et le déménagement ont été très difficiles pour sa grand-mère. Celle-ci n’a jamais décoré sa nouvelle maison. Sa grand-mère est restée dans sa maison du Faubourg jusqu’à la fin. Les policiers faisaient la ronde parce qu’elle était toute seule. Elle ne voulait pas partir.
Françoise Lemieux a été témoin de la démolition de sa maison avec sa tante. Elle a vu la boule de démolition. Elle eu le temps de prendre deux photos, puis c’était fini. Ils n’avertissaient pas quand ils étaient pour démolir. C’était un sentiment affreux, comme en temps de guerre, avec le bruit et la poussière. Après, elle n’y est plus jamais retournée.
« Ça ne s’est pas développé comme ils avaient dit. C’était supposé être un projet extraordinaire. On attend. » La relance de l’Est, ça n’a pas marché, ça ne pouvait pas marcher. En fait, selon Françoise Lemieux, ils ont profité de l’occasion. « C’était un quartier ouvrier, aux loyers moins chers. Aujourd’hui, ça ne se ferait pas de cette façon. Tant démolir pour rien. »
Dans le clip de Radio-Canada, ici, la grand-mère de Françoise Lemieux est interviewée au sujet de la démolition de son quartier. Minutage de l’extrait : 28 s à 2 min 09 s.