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Montréal avant l’incendie du 10 avril 1734

08 novembre 2016

Parcourons Montréal en 1734, et imaginons la vie des habitants de cette petite ville coloniale, française et catholique. Cité de commerçants et de militaires, elle couvre le Vieux-Montréal actuel.

La belle vie sous surveillance

Malgré les foudres du curé, plusieurs dames de marchands et de fonctionnaires aiment danser toute la nuit aux bras des cavaliers, les soirs de bals. Chez les Lemoine Monière et les Bérey des Essars, les maîtresses ont donné des ordres stricts aux domestiques et aux esclaves, car les dames bien nanties rivalisent d’ingéniosité pour exposer leur richesse. Un extrait du journal de Madame Bégon donne un aperçu de ces festivités :

« Le croiras-tu, cher fils, que cette dévote madame Verchères a fait danser toute la nuit dernière? Nos prêtres vont joliment prêcher; le jour de la Notre-Dame, dans l’avent, donner le bal!
Ce qu’il y a de beau, c’est que demain, il y en a un chez madame Lavaltrie, après demain chez madame Brageloyne. Voilà de quoi désespérer monsieur le curé! »

Centre de Québec de Bibliothèque et Archives nationales du Québec, Journal de Madame Bégon, P2, P1; P2, P27; P2, P28, Rocbert de la Morandière, Elisabeth (Madame Bégon), 12 novembre, 9 et 11 décembre 1748.

Référence bibliographique

Beaugrand-Champagne, Denyse. Le procès de Marie-Josèphe-Angélique, Montréal, Libre Expression, 2004, 296 p.