La foi en la Providence a guidé Yvonne Maisonneuve et les Associées dans leur œuvre charitable. La Providence est-elle à l’origine de la profonde solidarité qui anime toujours l’association?
Dès 1932, Yvonne Maisonneuve, fondatrice de l’Institut Notre-Dame-de-la-Protection, s’est appuyée sur sa foi en la Providence pour accueillir gratuitement les jeunes filles démunies qui se présentaient à son refuge. Son œuvre, devenue Le Chaînon en 1978, continue à offrir un hébergement sécuritaire à des femmes en difficulté en grande partie grâce aux multiples dons qu’elle reçoit.
Offrir un service gratuit grâce à la Providence
« Nous n’avons jamais refusé d’accueillir les infortunées que la Providence dirigeait vers notre maison, pourquoi nous refuserait-Elle les secours indispensables? » ― Yvonne Maisonneuve, fondatrice, 1948
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Préserver la confidentialité prime
« La Providence me dirige vers la “Maison d’accueil” et le court exposé de Mlle Maisonneuve sur le but et la manière de vivre me plait instantanément, j’ai trouvé ma place. Tout me plait : dépendance envers la Divine Providence, œuvres qui s’occupent des plus déshérités, qui les traitent en égal. » ― Rolande Bernier, Associée, 1971
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Administrer la Providence
« J’ai été l’un des rares témoins des débuts de l’œuvre. Yvonne Maisonneuve accomplissait déjà des prodiges dans le domaine de la charité pour venir en aide à la jeunesse inquiète ou malheureuse. » ― Arthur Laramée, juge à la Cour des jeunes délinquants, président du Conseil central de la Société Saint-Vincent de Paul, 1949
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Outre le financement obtenu par ce comité d’hommes, des dons, parfois anonymes, proviennent des quatre coins de la ville. Ces cadeaux de la Providence, administrés par une Associée-trésorière, prennent diverses formes : des entrepreneurs offrent gratuitement d’entretenir et d’effectuer les réparations nécessaires à la Maison d’accueil, des provisions sont livrées par le laitier, le boulanger, l’épicier, bien souvent au moment précis où elles sont indispensables. De plus, les Associées qui consacrent leur vie à la tâche sans salaire ont également des besoins : achats divers, frais d’hôpitaux et de visites chez le médecin alors que la Loi sur l’assurance maladie sera créée seulement en 1970. Pour pourvoir à ces soins, une caisse commune est établie. Ayant fait vœu de pauvreté, les Associées ne peuvent, à moins d’une permission très rare et particulière, demander quoi que ce soit à leurs parents. Car l’idéal visé est de vivre en pauvres, de le demeurer et d’apprendre le contentement de ce qu’elles possèdent ou de ce qu’elles reçoivent spontanément de la Providence.
Prières et demandes à la Providence
« L’abandon en la Providence, le respect de la personne, la charité vraie pour chacune, l’amour entre associées, bienfaiteurs et protégées, la joie de celle qui donne et de celle qui reçoit; voilà, ce qui m’a touchée et ce qui me touche toujours. » ― Louisette, Associée, 1971
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Aller à la rencontre de la Providence, la quête
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« Presque toutes ont été informées du magnifique don de 3400 paires de bas de nylon. Contrairement à l’habitude établie, toutes comprennent facilement l’obligation où nous sommes de nous en servir et de nous incliner devant ce geste de la Providence, puisqu’il n’est pas, par lui-même, contraire à l’esprit de pauvreté. » ― Lucie Morrissette, Associée, 1965
Les jeunes femmes qui rejoignent l’œuvre doivent apprendre à faire preuve de débrouillardise, car l’énorme respect envers ce qui découle de la Providence pousse l’équipe à trouver une vocation à chaque don reçu. À l’arrivée des aliments, le personnel improvise les menus et fait preuve de créativité pour offrir de délicieux repas. Tout ce qui peut être utilisé l’est dans les moindres détails, les os des morceaux de viande sont grattés pour que chaque filament en soit prélevé, les vêtements sont réparés maintes fois et les dons qui ne peuvent servir immédiatement sont soigneusement rangés pour un futur rapproché. Cette estime va jusqu’à adapter les préceptes. Par exemple, lorsque l’organisme reçoit, en 1965, un don de 3 400 paires de bas de nylon, cela incite les Associées à s’incliner devant ce geste de la Providence et à les porter plutôt que de suivre le principe de pauvreté.
De la charité chrétienne aux activités de financement laïques
« Au Chaînon, j’ai rencontré des gens qui en aidaient d’autres, sans attendre ni même vouloir de subventions. Des gens qui voulaient rester libres, faire les choses à leur façon. Avec ces femmes, j’ai compris qu’on peut bien payer les impôts, notre voisin, c’est peut-être de nous dont il a besoin, avant l’État. » — Yvon Deschamps, monologuiste, dans Sylvie Halpern, Le Chaînon : La maison de Montréal, Éditions Stanké, 1998
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À l’heure actuelle, l’organisme bénéficie de quelques octrois gouvernementaux mais, s’il peut continuer à venir en aide chaque année à des centaines de femmes, c’est encore majoritairement grâce aux dons du public, de quelques grands donateurs et à l’engagement de centaines de bénévoles. Et, depuis 2014, La Fondation Le Chaînon s’assure de faire rayonner l’organisme et de soutenir sa pérennité financière. À travers elle, des chefs de file dans leur domaine portent le message d’entraide auprès de leur réseau d’affaires.
« Moi, j’essaie de ramasser de l’argent pour qu’eux autres puissent continuer à faire leur belle œuvre, parce qu’il y a beaucoup de monde qui ont beaucoup de difficultés. Ils ont besoin d’aide. » ― Judi Richards, auteure-compositrice-interprète, émission Maisonneuve à l’écoute, 2000
Le Magasin du Chaînon
Coffre aux trésors
Si plusieurs rient quand ils entendent parler de la Providence, évoquée en mémoire du passé, la plupart finissent par être émus et touchés par la confiance imperturbable du personnel et par les surprises inexplicables. Ce qui permet l’ouverture du cœur de toutes les personnes qui participent à la chaîne d’entraide du Chaînon, c’est le regard tourné vers l’autre. Tout comme Yvonne Maisonneuve l’enseignait à ses Associées, aujourd’hui le personnel inspire les bénévoles pour garder le meilleur et le plus beau pour les dames du Chaînon. Tous se sentent habités par la mission de chercher pour l’autre les « pépites d’or » et c’est, entre autres, ce qui crée l’âme si profonde d’entraide et de solidarité de l’œuvre.
Grâce à vos dons, les femmes qui viennent frapper à la porte du Chaînon bénéficient d’une assistance immédiate. Pour contribuer, plusieurs possibilités s’offrent à vous.
Dons financiers
Vous pouvez soutenir La Fondation Le Chaînon en faisant un don en ligne, de façon simple, rapide et sécurisée : www.lechainon.org
Vous pouvez également faire un don par la poste ou par téléphone : La Fondation Le Chaînon, 4373, avenue de l’Esplanade, Montréal, QC, H2W 1T2 ou au 514 845-0151.
D’autres options vous sont proposées : dons à la mémoire d’un être cher, dons par testament, dons d’assurance-vie, dons en biens meubles ou immeubles. Communiquez avec Le Chaînon pour plus d’informations : 514 845-0151.
Dons de marchandises
Le grand public et les entreprises sont encouragés à offrir divers articles destinés à la revente au Magasin du Chaînon permettant ainsi à l’organisme de financer sa mission. Que ce soient des vêtements, des meubles, des jouets, des livres, des accessoires, un seul critère est exigé, la marchandise doit être en très bon état, propre et comporter une valeur de revente. Pour une cueillette imposante, un livreur peut venir sur place chercher les effets, pour cela communiquez par courriel : meubles@lechainon.org
Friperie engagée
Le public peut soutenir Le Chaînon en achetant des vêtements haut de gamme et des marchandises de grande valeur sur la plateforme de vente en ligne du Magasin du Chaînon : https ://boutiquelechainon.org/.
Bénévolat
Les bénévoles sont un apport essentiel au fonctionnement de l’organisme. Les femmes et les hommes sont invités à mettre leur temps et leur talent au service du Chaînon. Informations : 514 845-0151 ou par courriel : benevolat@lechainon.org
« Donner au Chaînon, c’est donner 100 % aux femmes. »